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Une série de « petits pas » pour limiter l’impact des fêtes sur l’environnement Pas de recette miracle pour un Noël écolo, mais du bon sens et un zeste de retenue

Envie de passer un Noël écologiquement responsable ? Les spécialistes de l’environnement n’ont pas de recette miracle à livrer, mais des conseils de bon sens et de retenue pour éviter gaspillage et gâchis. D’abord, pas la peine de jouer aux intégristes verts. Les fêtes de fin d’année doivent rester un « moment de plaisir » et de convivialité, insistent les experts interrogés par l’AFP. Chacun à sa façon peut faire « une série de petits pas » pour limiter l’impact de ces fêtes sur l’environnement, souligne Nadia Boeglin, de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe). Pas juste un petit geste – se contenter d’acheter du papier cadeau recyclé par exemple – mais un nombre significatif d’actions qui, cumulées, finissent par avoir du sens. Alors quel arbre de Noël ? Un sapin de petite taille avec ses racines, suggère Gaëlle Bouttier-Guérive du WWF (Fonds mondial pour la nature). Après les fêtes, on le sort sur le balcon ou dans le jardin et on le réutilise l’année suivante. On peut aussi chercher un sapin issu de forêts gérées de façon écologiquement responsable (label FSC) si on habite certains pays du nord de l’Europe ou en Suisse où ces arbres sont disponibles. À défaut, choisir un sapin provenant d’une forêt locale. Noël est la fête de la lumière mais autant éviter d’illuminer son jardin, indique Mme Bouttier-Guérive. Cela consomme beaucoup d’énergie et perturbe insectes et oiseaux. À table, oubliez nappe et vaisselle jetables. Pour le menu, cherchez des produits locaux, de saison et issus de l’agriculture biologique si possible, préconise-t-elle. Si vous avez envie – et les moyens – de vous offrir du caviar, soyez très exigeant sur la provenance (gare aux produits de contrebande) ou optez pour le caviar d’élevage. Un bon point pour l’huître : elle fonctionne comme un petit puits de carbone, en absorbant du CO2 pour faire sa coquille, explique Jean-Marc Jancovici, expert climatique indépendant. « Pour le climat, mieux vaut donc manger des huîtres qu’un gros morceau de viande rouge », selon lui. Côté poisson, attention aux espèces décimées par la surpêche. Le saumon de l’Atlantique est à éviter, de même que l’espadon ou l’empereur, selon le WWF. Choisir des cadeaux avec discernement. Faire fi des gadgets. « Il faut acheter des objets qui vont à la fois faire plaisir, être utilisés et être gardés par la personne », souligne Mme Boeglin. Problème : « Le produit high-tech est le cadeau phare de Noël, alors que c’est le contre-exemple du cadeau écolo », constate Mme Bouttier-Guérive. Sa fabrication consomme beaucoup d’énergie et il n’est pas aisé à recycler du fait des matériaux et des substances parfois toxiques qui le composent. Le consommateur peut s’aider du guide « pour un high-tech responsable » publié par Greenpeace. Pour tout produit à pile, penser à offrir en même temps des piles rechargeables. Concernant les jouets ou les objets en bois, rechercher le label international FSC ou européen PESC garantissant qu’ils proviennent de forêts gérées de façon durable. Les produits issus du recyclage et du commerce équitable seront généralement plus respectueux de l’environnement. Très en vogue actuellement, les cadeaux « dématérialisés » ont souvent moins d’impact négatif sur l’environnement : places de spectacle, abonnement sportif, soins en institut. « Mais surtout ne pas offrir de voyage lointain », relève M. Jancovici. Et puis, quand la fête sera finie, n’oubliez pas de trier soigneusement les déchets !
Envie de passer un Noël écologiquement responsable ? Les spécialistes de l’environnement n’ont pas de recette miracle à livrer, mais des conseils de bon sens et de retenue pour éviter gaspillage et gâchis.

D’abord, pas la peine de jouer aux intégristes verts. Les fêtes de fin d’année doivent rester un « moment de plaisir » et de convivialité, insistent les experts...