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Sacrée famille Klaus et Nastassja Kinski

Malgré une filmographie plus qu’inégale, Klaus Kinski demeure pour le monde cinématographique une sorte de monstre sacré, un énergumène fabuleux, qui a su accumuler durant son parcours de comédien autant de films brillants que de nanars. Était-il un génie comme le soutiennent certains ou simplement un acteur qui ne travaille que pour l’argent, comme il l’avouait lui-même ? Nul ne peut vraiment le certifier, mais il est certain que cette « bête de scène » continue jusqu’après sa mort de fasciner par sa trajectoire profondément originale. C’est en effet le seul acteur qui, malgré ses racines indéracinables dans les œuvres de second ordre, a su s’en extraire pour devenir un quasi-monument du cinéma. Né d’une famille polonaise, ce citoyen allemand montre ses talents de mime dès son jeune âge. Incarnant toujours des seconds rôles dans le cinéma berlinois, sa carrière devient cependant prolifique. Tant et si bien qu’il s’exportera en Italie, France et aux États-Unis. En 1965, c’est son rôle de méchant dans For a Few Dollars More, de Sergio Leone, puis par la suite le rôle d’anarchiste fou dans Docteur Zhivago qui contribuent à sa notoriété. De plus en plus familier du public, Kinski commence à se bâtir une légende, mais ses embrouilles sur les plateaux de tournage deviennent si fréquentes qu’il est taxé d’emmerdeur, voire de psychopathe. Le bouleversement qu’il va connaître dans sa carrière, c’est Werner Herzog qui va le réaliser. Dans Aguirre, la colère de Dieu, le visage terrifiant du comédien, son interprétation hallucinée vont faire de lui une star. Kinski devient une grande vedette des années 70 et va traîner une réputation d’acteur fou. Mais il finira par se brouiller également avec son ami le cinéaste après une réalisation signée par lui et qui s’avère aussi un flop. Il meurt d’une crise cardiaque. Auparavant, il s’était même arrangé pour se brouiller définitivement avec sa fille Nastassja, également actrice, lorsqu’il avait suggéré dans une interview qu’il entretenait une relation incestueuse avec elle. Nastassja, elle, détient de son père ce caractère torturé, à la limite du déséquilibre. C’est à 14 ans qu’elle tourne son premier film sous la direction de Wim Wenders. Encouragée par l’accueil qu’elle reçoit, elle prend des cours à l’Actor’s Studio puis, parrainée par Roman Polanski (avec qui elle entretient à 18 ans une relation qui défraie la chronique), la jeune Nastassja joue pour lui Tess et se fait connaître mondialement. Mais après ce rôle et quelques autres, mineurs, la jeune Kinski disparaît de l’écran. Sa carrière n’aura ainsi été qu’un feu de paille.
Malgré une filmographie plus qu’inégale, Klaus Kinski demeure pour le monde cinématographique une sorte de monstre sacré, un énergumène fabuleux, qui a su accumuler durant son parcours de comédien autant de films brillants que de nanars. Était-il un génie comme le soutiennent certains ou simplement un acteur qui ne travaille que pour l’argent, comme il l’avouait lui-même ? Nul ne...