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Actualités - OPINION

Les lecteurs ont voix au chapitre

Le Liban sans président ! Serions-nous passés sans le savoir d’un système de république présidentielle à un système de république fédérale ? Pourrons-nous encore faire marche arrière, puisque nous en sommes seuls responsables ? Il faut espérer que ce pas soit pour le meilleur. Peut-être est-ce un pas vers la laïcité, un nouveau ballon d’essai, le changement total du visage du Liban. Mais n’est-ce pas trop tôt dans cette mer d’intégrisme qu’est devenue notre région, des confins de la péninsule arabique jusqu’en Afghanistan et jusqu’à la Turquie d’Atatürk, père de la laïcité? Une crainte d’insurrection sociale, le feu couve sous la cendre, risquerait d’être fatale et de porter le coup de grâce au Liban-message que nous avons toujours souhaité être. Mais ce Liban avait un visage différent dans ce Moyen-Orient. Nous nous dirigeons droit vers une inconnue tracée par nos propres mains, alors qu’il fallait prendre le train en marche. Mais rien n’est perdu. Soyons responsables, unissons-nous, oublions nos divergences mesquines ; c’est de nos enfants qu’il s’agit. Les générations futures vont nous dénoncer comme nous avons montré et blâmé celles qui nous ont précédés. Secouons-nous et prouvons au monde de quoi nous sommes capables. Fondons enfin ensemble notre État de droit ; tous réunis, formons le Liban. Libanais dans l’âme et le sang, nous l’avons prouvé jusqu’au martyre, la cause était juste mais la solution fausse. Marie-Thérèse Zouein TABET Zeus président Si Zeus a pu un jour saisir une comète par la queue et la dévier de sa trajectoire pour libérer ses parents de leurs chaînes dans ce grand cosmos, le vœu des Libanais en ces journées, c’est d’avoir à la tête de l’État un tel homme, qui ressemble à ce superdieu de la mythologie et qui pourra bouleverser les données de ce grand Moyen-Orient qui englobe la Syrie, la Palestine, l’Irak et l’Iran, tout en tirant les leçons de l’expérience de ses prédécesseurs. Il devrait tout d’abord se libérer du fardeau, représenté par la présence des Palestiniens, et obtenir leur répartition équitable entre les divers pays de la région. Il lui faudra en outre éviter à ce pauvre Liban un sort de pays satellite, comme il en a couru le risque, en 1958, avec le pacte de Bagdad et le nassérisme. Il devra aussi éviter l’ingérence de militaires, comme sous l’ère chéhabiste. Enfin, il importera de refuser d’être un maillon faible dans la gérance d’une crise, comme ce fut du temps de Sarkis, ou rater les occasions avec l’accord de paix du mandat de Gemayel. Plus que tout, il s’agira de ne pas retomber dans l’erreur des naturalisations (mandat du président Hraoui) et de refuser toute forme de capitale privatisée ou encore de mini-État presque indépendant. À notre cher Zeus donc, nos meilleurs vœux de succès . Antoine SABBAGHA Faux vide C’est fabuleux ! Il paraît que Aoun est le « patriarche politique de la rue chrétienne » ! Et dire que ça en réjouit plus d’un !... Je ne conteste pas la présence de Aoun sur la scène politique libanaise, mais cette phrase m’a fait sourire : elle comprend quatre termes qui correspondent aux quatre facteurs du contexte libanais actuel : pouvoir, politique, religion et peuple. Chacun de ces mots est plombé de sens profond dans notre pays, mais mis ensemble, dans n’importe quel ordre (ou désordre) et quel qu’en soit l’auteur, ça ne veut absolument rien dire. On aurait pu dire « patriarche chrétien de la rue politique », ou « patriarche de la politique chrétienne de la rue », ou encore « chrétien politicien et patriarche de la rue »..., on n’y voit aucune différence dans le non-sens. Mais bon, si tous les problèmes du Liban étaient du gabarit de cette anecdote, on serait bien contents. Je voulais juste souligner l’inutilité de clamer de telles citations, mais c’est vrai qu’il est préférable de combler le fameux vide de manière comique plutôt que céder à la psychose qui n’a nullement lieu de régner. Faux vide, car s’il existe une différence entre les neuf dernières années et notre situation depuis le 24 novembre 2007, à zéro heure, elle doit être microscopique, évoluant dans l’infiniment petit. Espérons toutefois que le néant dans lequel nous nageons depuis plusieurs dizaines d’années soit enfin bientôt comblé. Très bientôt. Cette élection représente un enjeu crucial pour notre survie. Robert MALEK Paris
Le Liban sans président !


Serions-nous passés sans le savoir d’un système de république présidentielle à un système de république fédérale ? Pourrons-nous encore faire marche arrière, puisque nous en sommes seuls responsables ?
Il faut espérer que ce pas soit pour le meilleur. Peut-être est-ce un pas vers la laïcité, un nouveau ballon d’essai, le changement total du...