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Climat Le rapport du GIEC critiqué pour son retard sur les dernières études scientifiques

Les savants du Groupe intergouvernemental d’experts sur le changement climatique (GIEC) ont publié, ce week-end, un rapport avertissant très fermement les dirigeants de la planète des risques du réchauffement en cours à l’approche d’une conférence cruciale sur le climat, qui doit se tenir sous l’égide de l’ONU. Le rapport a été adopté officiellement samedi à Valence (Espagne). Le GIEC prévoit une hausse de température moyenne de 1,8 à 4 degrés, pouvant aller jusqu’à 6,4 degrés en 2100 par rapport à 1990. « Tous les pays » en subiront les conséquences – multiplication des canicules, sécheresses et inondations, fonte accélérée des glaces des pôles et montée du niveau de la mer – et les nations les plus pauvres seront les plus touchées. Dans la foulée, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a appelé la communauté internationale à une véritable « percée » dans les négociations, qui s’ouvriront le 3 décembre à Bali (Indonésie), sur les suites à donner à la première phase d’engagements du protocole de Kyoto, après 2012. « Freiner et renverser ces menaces sont le défi de notre temps », a déclaré M. Ban. Pour inquiétant qu’il soit, le rapport du GIEC a été critiqué comme étant en retard sur les dernières études scientifiques. Ainsi, l’institut australien du climat (Climate Institute - Sydney) a souligné cette semaine que « la récente et rapide diminution des glaces de mer en Arctique s’est produite beaucoup plus rapidement que ne le suggéraient les projections modélisées ». Au rythme actuel (+ 3 mm par an de 1996 à 2006), les océans pourraient avoir gagné 1,40 mètre d’ici à la fin du siècle, selon les chercheurs de cet institut. Les organisations écologistes, qui craignaient un rapport édulcoré sous la pression de certaines délégations, ont salué un « résultat bien meilleur que ce qu’on pouvait escompter avant la réunion ». La délégation américaine a notamment contesté le caractère « irréversible » des impacts, estimant qu’il n’était pas suffisamment étayé scientifiquement. Pour réussir, un accord sur le climat devrait en outre enrôler les économies émergentes comme l’Inde et la Chine, qui doit ravir dès cette année la place de premier pollueur mondial aux États-Unis, selon l’Agence internationale de l’énergie.
Les savants du Groupe intergouvernemental d’experts sur le changement climatique (GIEC) ont publié, ce week-end, un rapport avertissant très fermement les dirigeants de la planète des risques du réchauffement en cours à l’approche d’une conférence cruciale sur le climat, qui doit se tenir sous l’égide de l’ONU. Le rapport a été adopté officiellement samedi à Valence...