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Géorgie - L’état d’urgence est levé Saakachvili annonce la démission du Premier ministre et donne des garanties à l’opposition

L’état d’urgence a finalement été levé hier en Géorgie, au bout de neuf jours, et le président Mikheïl Saakachvili a promis à l’opposition qu’elle pourrait faire campagne et avoir accès aux médias en vue de l’élection présidentielle anticipée du 5 janvier. L’état d’urgence a été levé à 15h00 GMT, a annoncé à l’AFP le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Outa Outouachvili. Le chef de l’État géorgien, qui a terni le 7 novembre son image de démocrate en faisant tirer à balles en caoutchouc sur la foule et en fermant le principal média d’opposition, s’était exprimé peu auparavant devant la presse. « Toutes les forces politiques, l’opposition, tous les citoyens auront la possibilité de mener leurs activités politiques pendant la campagne électorale, y compris en accédant à la presse indépendante et aux chaînes de télévision », a-t-il déclaré depuis l’aéroport de Tbilissi, avant de s’envoler pour l’Adjarie, une province géorgienne. « Aujourd’hui, la vie en Géorgie reprend son cours normal et nous avons décidé de lever l’état d’urgence. Nous annulons ces restrictions, qui étaient minimes », a ajouté M. Saakachvili, critiqué par Washington et Bruxelles. Cependant, il n’a pas précisé si la chaîne Imedi TV, toujours fermée, pourrait rapidement recommencer à émettre. Désormais, au-delà de la répression de la manifestation de l’opposition, c’est le sort de cette chaîne qui occupe l’esprit des Géorgiens comme des émissaires européen et américain, dépêchés à Tbilissi pour convaincre le président de respecter ses engagements démocratiques. Dans la matinée, le candidat de l’opposition à la présidentielle anticipée, Levan Gatchétchiladzé, a appelé les autorités à autoriser la diffusion d’Imedi TV, condition sine qua non d’un scrutin « démocratique ». Par ailleurs, le président Saakachvili a annoncé hier la démission du Premier ministre Zourab Nogaïdeli, et son remplacement par Lado Gourguénidzé. « Après la décision du Premier ministre Zourab Nogaïdeli de quitter son poste, j’ai décidé de nommer Lado Gourguénidzé », a déclaré le président géorgien devant la presse à Tbilissi, après une réunion avec le gouvernement sortant. Parallèlement, déjà tendues depuis l’arrivée au pouvoir de Mikheïl Saakachvili à la suite de la révolution de la Rose en novembre 2003, les relations entre Moscou et Tbilissi se sont encore dégradées. Le président géorgien a accusé Moscou d’instrumentaliser l’opposition, des accusations qualifiées de « fantasmes » par la diplomatie russe. En attendant, la télévision publique géorgienne multiplie les clips vantant la puissance de l’armée géorgienne et les reportages sur ses forces armées, dans un climat va-t-en-guerre autour de la question de l’Abkhazie, ce territoire séparatiste géorgien soutenu par Moscou.
L’état d’urgence a finalement été levé hier en Géorgie, au bout de neuf jours, et le président Mikheïl Saakachvili a promis à l’opposition qu’elle pourrait faire campagne et avoir accès aux médias en vue de l’élection présidentielle anticipée du 5 janvier.
L’état d’urgence a été levé à 15h00 GMT, a annoncé à l’AFP le porte-parole du ministère de...