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France - Troisième jour de grève dans les transports Les syndicats évoquent un risque d’enlisement

Les transports étaient encore perturbés hier en France, pour le troisième jour consécutif, alors que les syndicats peinaient à convaincre leur base de la nécessité d’ouvrir rapidement des négociations avec le gouvernement et évoquaient un risque d’enlisement. Signe d’une radicalisation possible du conflit, des trains sur le départ ont été pour la première fois bloqués hier matin par des grévistes qui ont placé des fumigènes sur une voie de la gare Saint-Lazare à Paris, une attitude aussitôt jugée « inacceptable » par la direction de la SNCF. Malgré cet incident, le nombre de cheminots en grève était à nouveau en baisse hier, passant à 32,2 % des salariés selon la direction, contre 42,8 % jeudi et 61,5 % mercredi. Mais le trafic restait fortement perturbé (environ un TGV sur trois, très peu de liaisons entre Paris et sa banlieue) et la détermination d’un noyau dur de militants semblait intacte. Plusieurs assemblées générales de cheminots ont reconduit le mouvement pour le week-end. Le métro parisien devrait quant à lui continuer à rouler au ralenti aujourd’hui, avec environ une rame sur cinq en circulation. De son côté, le gouvernement a pressé les syndicats d’appeler à la reprise du travail pour que puissent s’ouvrir les négociations sur la réforme des régimes spéciaux de retraite, érigée par le président Nicolas Sarkozy en symbole de son programme de « rupture ». S’appuyant sur une opinion largement favorable à cette réforme et sur l’érosion du nombre de grévistes, M. Sarkozy et son gouvernement campent sur leurs lignes rouges, ne voulant pas remettre en cause le fond de la réforme qui prévoit un allongement de la durée des cotisations de 37,5 à 40 ans. Le ministre du Travail a condamné l’apparition des premiers piquets de grève, alors que des millions de Français vivaient une nouvelle journée de « galère » pour se rendre à leur travail. « Nous attendons de la part de la direction et du gouvernement des réponses sur la méthode et le calendrier » de négociation, lui a rétorqué le secrétaire général de la CGT-cheminots Didier Le Reste, à la pointe de la mobilisation à la SNCF. Alors que le dialogue s’était rapidement amorcé entre gouvernement et syndicats dès le premier jour de grève mercredi, la situation semble donc désormais bloquée et M. Le Reste a mis en garde contre le risque d’« enlisement ». La presse française soulignait hier les difficultés des leaders syndicaux. Les journaux relèvent en outre que si le mouvement passe le week-end, il prendra une autre dimension en basculant dans une deuxième semaine et en rejoignant une autre grève, celle des fonctionnaires mardi prochain. Par ailleurs, la contestation étudiante contre un projet de loi sur l’autonomie des universités se poursuit. Selon la ministre de l’Enseignement supérieur Valérie Pécresse, le mouvement « touche à des degrés divers 32 universités » sur 85.
Les transports étaient encore perturbés hier en France, pour le troisième jour consécutif, alors que les syndicats peinaient à convaincre leur base de la nécessité d’ouvrir rapidement des négociations avec le gouvernement et évoquaient un risque d’enlisement.
Signe d’une radicalisation possible du conflit, des trains sur le départ ont été pour la première fois bloqués hier...