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Actualités - CHRONOLOGIE

Finances - La banque américaine souligne le risque de turbulences à court terme Merrill Lynch maintient ses recommandations à « sous-pondérer » pour les eurobonds libanais

La banque américaine Merill Lynch a maintenu ses recommandations sur la dette externe du Liban à « sous-pondérer » dans son modèle de portefeuille des dettes des marchés émergents pour novembre. La banque américaine, citée par le Lebanon This Week de la Byblos Bank, a attribué sa décision à la détérioration continue des perspectives politiques et a estimé que l’élection présidentielle est le principal déterminant à court terme de la qualité du crédit libanais. Merill Lynch a mis en garde contre une autre crise politique si un président n’est pas élu le 12 novembre, ce qui se répercuterait négativement sur les finances publiques. L’allocation du Liban dans le portefeuille a été de 2,5 % en octobre, contre 2,6 % en septembre, et 2,7 % en juillet, mais elle reste la troisième plus importante après la Turquie et la Russie, dans la région de l’Europe émergente, du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord (EMEA). En avril dernier, Merrill Lynch a changé sa recommandation sur la dette externe du Liban de « sur-pondérer » à « sous-pondérer ». Au cours des neuf premiers mois de l’année, le Liban a assuré le quatrième rendement le plus élevé parmi les 13 pays de la région EMEA, 4,53 % en dollars, et le 11e parmi les 34 marchés émergents inclus dans l’indice de la dette souveraine de Merill Lynch, selon la recherche de Byblos Bank. Toutefois, Merrill Lynch a souligné la sous-performance du Liban dans l’indice depuis le changement des recommandations en avril dernier. Elle a ajouté que les bons du Trésor libanais ont mobilisé des acheteurs locaux depuis mi-octobre, en raison des attentes d’un compromis sur l’échéance présidentielle, qui demeure le principal risque à court terme pour le crédit. Merrill Lynch a fait part de son scepticisme sur l’optimisme prudent manifesté après les médiations régionales et internationales. Malgré la volonté de consensus exprimée par les différentes factions politiques, le fossé entre l’opposition et le gouvernement semble toujours difficile à combler, souligne la banque. Aussi, l’élections présidentielle ne représente que la première étape de la crise politique, poursuit-elle. La formation d’un nouveau cabinet et la demande de l’opposition d’une minorité de blocage dans un gouvernement d’union nationale suggèrent que les problèmes restent à venir. Dans ce contexte, Merril Lynch estime que les choses pourraient s’empirer avant de s’améliorer au Liban. Selon elle, une période de turbulence jusqu’au terme du mandat du président Lahoud est très probable. Et la situation pourrait se détériorer davantage si le président actuel refuse de se retirer et appelle à un gouvernement intérimaire. Parallèlement, le volume de l’aide internationale promise au Liban et celle du FMI, dans le cadre du programme d’urgence postconflit, soutiennent le crédit libanais. Merrill Lynch considère que si la crise politique se résout prochainement, les perspectives à moyen et long terme seront améliorées avec l’augmentation des chances de la mise en œuvre du programme de réforme. En attendant, la crise politique actuelle assombrit même les perspectives à moyen terme.
La banque américaine Merill Lynch a maintenu ses recommandations sur la dette externe du Liban à « sous-pondérer » dans son modèle de portefeuille des dettes des marchés émergents pour novembre. La banque américaine, citée par le Lebanon This Week de la Byblos Bank, a attribué sa décision à la détérioration continue des perspectives politiques et a estimé que l’élection...