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Téhéran prêt à discuter de l’Irak avec Washington, affirme Mottaki Erdogan accuse Barzani d’offrir un sanctuaire au PKK

Le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, a accusé le président de la région autonome du Kurdistan irakien, Massoud Barzani, d’offrir un sanctuaire aux rebelles kurdes de Turquie. Par ailleurs, le ministre iranien des Affaires étrangères, Manouchehr Mottaki, a déclaré hier que son pays est disposé à de nouvelles discussions avec les États-Unis en vue d’améliorer la sécurité en Irak. Lors d’opérations menées avec le soutien de l’artillerie et d’hélicoptères de combat, 15 militants du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) ont été tués depuis lundi aux abords du mont Cudi, dans la province de Sirnak, frontalière de l’Irak, a annoncé l’état-major. L’armée a aussi confirmé trois pertes dans ses rangs et que des heurts s’étaient déroulés mardi à Hatay (Sud) et Bingöl (Est), sans faire de victimes. Alors que les opérations de l’armée se poursuivaient hier dans plusieurs zones, les dirigeants turcs élevaient le ton à Ankara contre les Kurdes d’Irak. Mardi soir, le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a attaqué le président de la région autonome du Kurdistan irakien, Massoud Barzani. « Ce qu’ils (les hommes de Barzani) font là-bas consiste tout simplement à couvrir l’organisation terroriste », en l’occurrence le PKK, qui a tué 12 soldats et fait huit autres prisonniers le 21 octobre, a-t-il déclaré. M. Erdogan a de nouveau refusé de dialoguer directement de la question du PKK avec les Kurdes d’Irak, comme le demande M. Barzani. Dans ce contexte, le Conseil des ministres s’est réuni à Ankara pour évoquer les mesures économiques à prendre contre le Kurdistan irakien, accusé d’offrir un sanctuaire aux séparatistes. La Turquie fournit notamment de l’électricité au nord de l’Irak. Les exportations turques vers l’Irak se sont élevées à 1,18 milliard d’euros pour les huit premiers mois de l’année, selon les chiffres officiels. Les importations irakiennes n’ont atteint que 106 millions d’euros pour la même période. Dans une tentative d’apaiser les tentions, les autorités irakiennes ont mis en place de nouveaux barrages pour restreindre les déplacements du PKK et interrompre leur approvisionnement. M. Erdogan a réaffirmé la détermination de son pays de sévir contre le PKK en Irak tout en voulant faire marcher la diplomatie, indiquant attacher une grande importance à sa rencontre avec le président américain George W. Bush à la Maison-Blanche, prévue le 5 novembre. À Washington, un porte-parole du Pentagone a déclaré hier que les États-Unis fournissaient à la Turquie des renseignements sur les positions des rebelles kurdes le long de sa frontière avec l’Irak. La Turquie a menacé l’Irak d’intervenir militairement si les autorités irakiennes et Washington n’empêchaient pas les opérations des rebelles du PKK. La secrétaire d’État américaine Condoleezza Rice, dont le pays est un « partenaire stratégique » de la Turquie, s’entretiendra avec les dirigeants turcs demain à Ankara pour leur conseiller la retenue. Elle doit ensuite assister à Istanbul à une réunion internationale sur l’Irak, demain et samedi, à laquelle devrait participer le chef de la diplomatie irakienne Hoshyar Zebari. À l’occasion de la visite à Bagdad du chef de la diplomatie iranienne Manouchehr Mottaki, le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki a appelé de son côté hier Téhéran à « désamorcer » la crise avec la Turquie et demandé à l’Iran son appui à la conférence d’Istanbul. M. Mottaki a d’ailleurs déclaré hier que son pays est disposé à de nouvelles discussions avec les États-Unis en vue d’améliorer la sécurité en Irak. Il n’a pas précisé s’il évoquait des entretiens au niveau des ambassadeurs ou à celui du comité d’experts mis en place par Téhéran, Bagdad et Washington pour tenter d’améliorer leur coopération sur la sécurité en Irak. Ce comité s’est réuni une seule fois, début août.
Le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, a accusé le président de la région autonome du Kurdistan irakien, Massoud Barzani, d’offrir un sanctuaire aux rebelles kurdes de Turquie. Par ailleurs, le ministre iranien des Affaires étrangères, Manouchehr Mottaki, a déclaré hier que son pays est disposé à de nouvelles discussions avec les États-Unis en vue d’améliorer la sécurité...