Rechercher
Rechercher

Actualités

Le Prado fait sa révolution spatiale, 20 ans après le Louvre

Le plus prestigieux des musées espagnols, le Prado, s’apprête à faire sa révolution spatiale, avec l’ouverture d’une aile moderne et le réaménagement de son espace intérieur, à l’image de ce que le Louvre à Paris a réalisé, il y a environ 20 ans, avec la Pyramide. « Il s’agit de la plus importante extension que le Prado ait jamais réalisée. Elle représente 50 % d’espace additionnel pour le musée », explique Gabriele Finaldi, directeur adjoint du Prado. La nouvelle aile du Prado ouvrira ses portes au public demain, mercredi 31 octobre, après une inauguration officielle aujourd’hui mardi en présence du roi d’Espagne, Juan Carlos. L’entrée sera gratuite jusqu’au 4 novembre. Les ajouts concernent essentiellement l’arrière du long bâtiment situé sur le Paseo del Prado, conçu à la fin du XVIIIe siècle comme musée des sciences naturelles et utilisé au siècle suivant comme musée royal de peinture. Un bâtiment moderne a poussé à quelques dizaines de mètres en retrait de l’édifice néoclassique originel, tout contre l’église de los Jeronimos. Ce cube de briques, sobre et élégant, abrite un grand espace d’exposition supplémentaire que le Prado inaugurera avec une impressionnante exposition de peintures espagnoles du XIXe que le musée n’avait jusqu’à présent pas la place de montrer. La particularité de l’édifice nouveau, dû à l’architecte espagnol Rafael Moneo, est d’enchasser, dans sa partie supérieure, les murs de granit du cloître du XVIIe qui jouxtait l’église de los Jeronimos. Le cloître qui était dans un piètre état a été démonté, pièce par pièce, puis rénové et remonté, à l’intérieur du bâtiment moderne, dans un espace spécialement aménagé sous une verrière, accueillant également des sculptures. L’espace nouveau renferme également un cabinet de dessins, des espaces pour la conservation et restauration des peintures, ainsi qu’un auditorium, une librairie et une cafétéria. À l’image du Louvre, le Prado a construit en sous-sol une partie de ces nouveaux espaces, ce qui permet de connecter la nouvelle aile au bâtiment historique sans heurter l’œil. L’espace dégagé dans la partie ancienne, avec le déménagement de cafétéria, librairie, etc., permettra d’accrocher 400 peintures supplémentaires, s’ajoutant aux 1 000 cadres de la collection permanente dont les Velazquez, Greco et Goya qui font la renommée du musée. Le musée, qui accueille actuellement plus de 2 millions de visiteurs par an (2,166 millions en 2006), espère, grâce à l’extension, dépasser le seuil des 3 millions d’entrées annuelles. Ce projet vieux de plus de dix ans a coûté un total de 152 millions d’euros et s’insère dans un ensemble plus ambitieux visant à faire du quartier du Prado un véritable « campus » consacré à l’art. Il est prévu l’an prochain l’ouverture après rénovation du « Cason del buen retiro », un palais voisin qui abritera le centre d’étude du musée. À terme, un autre bâtiment proche, le Salon de Reinos qui abritait le Musée de l’armée aujourd’hui fermé, sera incorporé à l’espace muséal du Prado. Cette modernisation, qui fait entrer le musée dans le XXIe siècle, s’accompagne d’une refonte complète et d’un enrichissement du site Internet www.museodelprado.es, jusqu’à présent peu digne d’un grand musée. Olivier THIBAULT (AFP)
Le plus prestigieux des musées espagnols, le Prado, s’apprête à faire sa révolution spatiale, avec l’ouverture d’une aile moderne et le réaménagement de son espace intérieur, à l’image de ce que le Louvre à Paris a réalisé, il y a environ 20 ans, avec la Pyramide.
« Il s’agit de la plus importante extension que le Prado ait jamais réalisée. Elle représente 50 %...