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Actualités - OPINIONS

Les lecteurs ont voix au chapitre

Politique de la terre brûlée Une telle politique représente, selon sa définition, « le dernier recours consistant à éliminer toutes les ressources existantes pour ne pas les céder à un éventuel successeur ennemi ». Apparemment, cette politique suicidaire est profondément ancrée dans nos mœurs, et dirigée absurdement et exclusivement contre nous-mêmes. Sommes-nous notre propre ennemi ? Le pays brûle sans flammes. En revanche, tous les effets néfastes sont omniprésents. Au premier plan, la désertion de la terre par ses hommes. Cette politique d’anéantissement expulse des vagues de jeunes hors du pays, qui se retrouve vidé de sa cheville ouvrière, de son âme. Les autres séquelles ne sont pas moindres. Plus de travail, plus de sécurité, plus de confiance, plus de tourisme, plus d’investissements, plus d’organisation de la vie citoyenne, plus de centre-ville, plus de vie tout court… Et dans cet immense chaos, quelle serait la première victime à subir tous ces manquements ? Qui d’autre que le peuple libanais, bien entendu, tous bords confondus. Pourtant, cette terre n’appartient qu’à lui et toute autre conception reste totalement illégitime. Le peuple subit les conséquences de l’immaturité politique, en brûlant à petit feu. Mais jusqu’à quand tiendra-t-il ? Nul n’est tenu de vivre de ses cendres. Qui saura faire son mea culpa, marcher à contre-courant et bloquer ce cycle d’autodestruction en osant proposer une issue plausible à cette impasse dans laquelle nous nous enlisons ? Carla ARAMOUNI Alors que le Liban brûle Notre pays, notre beau Liban boisé brûle, alors que les petits Néron, qui se retrouvent dans chaque politicien bâtard qui a vendu son pays, se trémoussent de joie et sont tout sourire. C’est la larme à l’œil et le cœur chaviré par l’émotion que j’assiste impuissant à la destruction de mon beau pays. Ils ont essayé les assassinats, ils ont essayé l’invasion des tentes, voilà maintenant qu’ils brûlent le Liban dans ses forêts et dans sa montagne, cette montagne qui a résisté des siècles durant à l’assaut de tous les envahisseurs. Non, messieurs les assassins, non, messieurs les incendiaires, vous ne nous ferez pas bouger de notre terre, car notre Liban est indestructible. Et si, un jour ou l’autre, vous passez devant les juges, ceux que vous essayez depuis longtemps d’écarter, vous serez condamnés à de lourdes peines pour vous punir de tous vos crimes. Et s’il ne tenait qu’aux Libanais de vous punir, vous serez lapidés avec les mêmes pierres, dans ce pays que vous essayez depuis longtemps de réduire pierre par pierre. Raymond NAHAS À la bourse de la vie Nos vies sont comme ces fluctuations boursières qui déstabilisent les marchés. À une différence près : il n’y a que nous qui pouvons les faire varier au gré de nos humeurs, de nos envies, de nos bonheurs et de nos ambitions. Que représentent les marchés boursiers sinon des symboles matériels de ce que nous vivons quotidiennement, des hauts et des bas ? L’euro fluctue, notre humeur devient maussade. D’un point de vue plus terre à terre, si le prix du pain augmente, notre humeur devient encore plus maussade. Par contre, laissez-nous vivre avec un euro plus faible que le dollar et voilà, nous retrouvons le sourire ; réduisez le prix de l’essence de 2 000LL, c’est du pareil au même. C’est à nous de faire changer tout ça. Le changement, il faut le vouloir. Pour renchérir nos vies et leur donner une plus-value certaine, c’est à nous de positiver et de ne pas maudire notre sort. Nos vies sont des valeurs qui dépassent l’entendement ; elles valent bien plus que ces chiffres dont nous parlent les grands cambistes et les grands investisseurs. Changer tout ça, nos fluctuations d’humeur, nos changements d’avis et notre dérision perpétuelle face à ce qui ne le mérite pas. Nous fluctuons au gré des avis des uns et des autres, des gens souvent moins avisés que nous. C’est là que doivent intervenir les fluctuations de fréquentations. Du positif au négatif, il n’y a qu’un pas à ne pas franchir. Rien n’est jamais positif et rien n’est jamais négatif. Il faut juste regarder plus loin que le bout de son nez. Nous jouons avec nos vies comme avec le feu et c’est à nous de décider si elles doivent se stabiliser ou enregistrer des hausses ou virer au rouge. Faire un gain perpétuel de sa vie, tel doit être notre but. Comment ? C’est à chacun de nous de découvrir la tactique idéale, le coup de poker qui nous permettra de franchir le seuil de la médiocrité. Je le répète, notre vie est une valeur boursière. Si on baisse les bras, à quoi sert-elle ? Tout ne va pas changer du jour au lendemain. Mais aussi vrai que les fluctuations existent, aussi vrai que nous sommes en droit d’être plus réaliste et de ne pas assister à notre déchéance en ne faisant rien. Il faut voir la vie à la hausse continuellement et ne pas devenir blasé dès le premier imprévu. Ceci n’est pas un message d’espoir mais une réalité. À quoi bon vivre si nous ne faisons pas fructifier notre valeur et si nous n’améliorons pas notre potentiel ? Les gens ne sont pas aveugles (en principe !) et ne pourront pas vivre éternellement avec des œillères. Il nous appartient à nous de lutter encore et toujours pour arriver à magnifier notre capital humain. Jean-Paul MOUBARAK
Politique de la terre brûlée

Une telle politique représente, selon sa définition, « le dernier recours consistant à éliminer toutes les ressources existantes pour ne pas les céder à un éventuel successeur ennemi ». Apparemment, cette politique suicidaire est profondément ancrée dans nos mœurs, et dirigée absurdement et exclusivement contre nous-mêmes. Sommes-nous notre propre...