Basket-ball - Coup d’envoi demain de la saison 2007/2008 de la NBA Les San Antonio Spurs veulent entrer dans la légende

Vainqueur en juin dernier de son troisième titre en cinq saisons, Tony Parker a l’occasion d’entrer définitivement dans l’histoire de la NBA en conduisant les San Antonio Spurs vers la défense de leur couronne, à partir de demain. À 25 ans, Tony Parker est déjà un grand de la NBA, avec trois titres (2003, 2005 et 2007), deux participations au All Star Game – le rendez-vous annuel des meilleurs joueurs – et un titre de MVP (meilleur joueur) des phases finales en juin, après la finale survolée contre Cleveland (4-0). Sur la lancée de sa fin de saison dernière, où il a montré une maîtrise et une sérénité déconcertantes, « TP » est la pierre angulaire des Spurs, qui deviendraient en cas de succès les égaux des plus grandes dynasties de l’histoire, les Boston Celtics des années 60 ou les Los Angeles Lakers des années 80. Son mariage, avec l’actrice Eva Longoria et sa légion d’honneur, reçue cet été, devraient aussi contribuer à son épanouissement sur les parquets et lui faire oublier la non-qualification pour les JO de Pékin. L’effectif n’ayant pas changé, les Texans, qui comptent aussi sur Tim Duncan ou l’Argentin Manu Ginobili, sont en tout cas parmi les grands favoris à l’attaque des 82 matches de la saison régulière. Comme c’est le cas depuis plusieurs saisons, la concurrence pour le titre viendra surtout des équipes de la Conférence Ouest, Dallas et Phoenix. Dallas, qui a déçu l’an passé en se faisant sortir dès le premier tour des phases finales par Golden State, malgré la présence du MVP allemand Dirk Nowitzki et le statut de tête de série n° 1, sera évidemment revanchard. Boris Diaw et les Suns, battus par les Spurs en demi-finale de conférence l’an passé, se sont renforcés avec l’arrivée de Grant Hill. « L’ex-nouveau Michael Jordan » est un vrai atout à condition qu’il ne soit pas encore stoppé par des blessures. Comme souvent du côté des Los Angeles Lakers, l’été a été agité avec l’évocation par Jerry Buss, le propriétaire de l’équipe, d’un échange possible du joueur emblématique de l’équipe, Kobe Bryant. Meilleur marqueur ces deux dernières saisons, et certainement l’un des meilleurs basketteurs de l’histoire, Bryant s’est livré à une « bataille » médiatico-sportive avec Buss. Reste à voir quelles conséquences cette polémique aura sur l’ailier réputé aussi talentueux qu’égoïste. À l’Est, il y a enfin du nouveau. Après plusieurs saisons sans grande concurrence pour Detroit (champion 2004) et Miami (champion 2006), Boston semble cette année prêt à troubler l’ordre établi. Depuis 15 ans, les Celtics, la franchise aux 16 titres – record NBA –, se morfondaient en milieu de classement, se contentant parfois d’un petit tour en phase finale. Mais cette année, les dirigeants ont recruté « du lourd » avec les venues de Kevin Garnett (Minnesota) et Ray Allen (Seattle). Associés au meneur Paul Pierce, les deux nouveaux peuvent largement permettre aux « Verts » de viser le titre de la Conférence Est, couronne que devrait avoir du mal à conserver Cleveland, malgré le Roi LeBron James. La colonie française, qui comptait déjà sept joueurs – un record – s’est encore agrandie de deux éléments. Après une carrière universitaire réussie en Floride, Joakim Noah a rejoint Chicago. Du haut de ses 211 cm, le pivot des mythiques Bulls de Michael Jordan aimerait certainement profiter de sa première saison pour se faire un prénom et ne plus être simplement le « fils de ». Plus discrètement mais avec tout autant d’ambition, Ian Mahinmi a pris place au bout du banc des Spurs, où il sera surtout question d’apprentissage pour le pivot. Le retour sur les parquets est aussi l’occasion d’oublier un été marqué par l’affaire « Tim Donaghy », du nom de l’arbitre qui a plaidé coupable en août d’avoir parié sur des matches NBA, et notamment certains pour lesquels il a officié. Donaghy, 40 ans, encourt une peine de 25 ans d’emprisonnement et 500 000 dollars d’amende (près de 350 000 euros).