Abbas conjure Damas de ne pas accueillir ses opposants

Le président palestinien Mahmoud Abbas a dépêché à Damas des émissaires pour adjurer la Syrie de ne pas accueillir une rencontre des groupes palestiniens, dont le Hamas, hostiles à la conférence internationale de paix prévue prochainement aux États-Unis. « Accueillir cette réunion à Damas approfondirait les divisions interpalestiniennes et nuirait aux efforts arabes pour surmonter la crise qui a conduit à la séparation de Gaza et de la Cisjordanie », a estimé hier un de ces émissaires, Saleh Rafat. Parallèlement, Le président de l’Autorité palestinienne a durci la législation contre le blanchiment d’argent dans le but d’isoler encore un peu plus le Hamas financièrement et de restaurer la confiance dans les banques palestiniennes, a-t-on appris samedi de source officielle. La nouvelle législation punit désormais ces transferts d’argent de 3 à 15 ans de prison avec une amende pouvant atteindre 145 000 dollars. Le Hamas a dénoncé cette initiative. « C’est une loi illégale car elle n’a pas été approuvée par le Conseil législatif palestinien », a déclaré Sami Abou Zouhri, un responsable du mouvement radical islamiste. « Dans tous les cas, cette loi devrait avoir peu d’impact et ne parviendra pas à son objectif de restreindre l’arrivée de fonds à destination du peuple palestinien et des groupes de résistance », a-t-il ajouté.