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Réduction de l’approvisionnement en carburant aux Palestiniens d’environ 25 % L’État hébreu inflige des sanctions économiques à Gaza en riposte aux tirs de roquettes

Israël a commencé hier à imposer des sanctions économiques contre la bande de Gaza sous contrôle du mouvement islamiste Hamas, en réduisant l’approvisionnement en carburant de ce territoire décrété « entité hostile ». Ces sanctions, qui n’en ont pas officiellement le nom, visent un territoire surpeuplé, où s’entassent près de 1,5 million de Palestiniens dans des conditions misérables, quasiment coupés du reste du monde depuis la prise du pouvoir du Hamas à la mi-juin. «Nous avons pris aujourd’hui des mesures conformes à la décision du gouvernement de considérer la bande de Gaza comme “entité hostile” », a déclaré à l’AFP la porte-parole du Premier ministre, Ehud Olmert. « Ces mesures et d’autres à venir viennent notamment en riposte aux tirs continus de roquettes et d’obus de mortiers contre notre territoire, notamment en direction du passage de Nahal Oz par lequel transitent les carburants », a ajouté Mme Miri Eisin, s’abstenant délibérément d’user du terme « sanctions ». Apparemment pour contrer des recours en justice contre des « punitions collectives » et anticiper les critiques internationales, ces sanctions ont été présentées comme des mesures de séparation d’avec la bande Gaza. « Nous voulons nous séparer de la bande de Gaza au niveau des infrastructures dans toute la mesure du possible », a ainsi déclaré à ce propos samedi le vice-ministre de la Défense, Matan Vilnaï. Israël avait décidé le 19 septembre de considérer la bande de Gaza comme une « entité hostile » en représailles aux tirs de roquettes contre son territoire, ouvrant la voie à des sanctions comme la réduction de ses approvisionnements en électricité et en carburant. Selon des sources palestiniennes et européennes, la fourniture de carburant à Gaza a été réduite hier entre 25 et 29 %, selon le type de produit fourni. Auparavant, des responsables gouvernementaux israéliens avaient donné tout au long de la journée des informations contradictoires sur l’application des sanctions contre la bande de Gaza. Samedi, le porte-parole du ministère israélien de la Défense avait indiqué que l’approvisionnement en carburant commencerait à être réduit à partir d’hier. L’administration militaire avait soutenu en début de journée qu’aucune mesure n’avait été prise, puis, en fin de journée, s’était refusée à compter la quantité de carburant, promettant un « bilan en fin de semaine ». Depuis la prise de contrôle de Gaza en juin par le Hamas, un millier de roquettes et obus de mortier ont été tirés en direction d’Israël à partir du territoire, selon l’armée israélienne. Le Hamas a qualifié les sanctions israéliennes de « crime de guerre ». « La décision israélienne de réduire l’approvisionnement des produits de base à la bande de Gaza représente un crime de guerre et une violation flagrante du droit international », a estimé le porte-parole du Hamas, Sami Abou Zouhri. « Ces sanctions sont une punition collective contre le peuple palestinien dans la bande de Gaza qui va mener à une détérioration de la situation. Mais, au final, le Hamas et le peuple palestinien ne changeront pas leurs positions », a-t-il précisé. À Ramallah, le ministre palestinien de l’Économie a qualifié « d’injuste » la décision israélienne. « Elle ne sert pas le processus de paix et compliquera la situation (...) Le président Mahmoud Abbas et le Premier ministre Salam Fayyad tentent de faire pression sur Israël pour mettre fin à ces mesures, sur le plan diplomatique et par le biais d’organisations humanitaires », a déclaré à l’AFP Mohammad Hassouneh. Par ailleurs, pas moins de dix organisations de défense des droits de l’homme israéliennes et palestiniennes ont déposé un recours devant la Cour suprême d’Israël contre la décision israélienne.
Israël a commencé hier à imposer des sanctions économiques contre la bande de Gaza sous contrôle du mouvement islamiste Hamas, en réduisant l’approvisionnement en carburant de ce territoire décrété « entité hostile ». Ces sanctions, qui n’en ont pas officiellement le nom, visent un territoire surpeuplé, où s’entassent près de 1,5 million de Palestiniens dans des conditions...