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Le Crazy Horse rénové rend hommage à son fondateur

Le Crazy Horse de Paris, qui se veut le temple international du « nu chic », vient de rouvrir ses portes après deux mois de travaux avec une nouvelle revue incluant plusieurs tableaux créés entre 1960 et 1970 en hommage au fondateur du cabaret Alain Bernardin. Dans le cadre d’une complète rénovation d’un budget de 1,5 million d’euros « pour projeter le cabaret dans le XXIe siècle », souligne la direction, la totalité des rangées des banquettes de velours rouge a été mise en vente sur place, cet été. « Des gens de tous horizons se sont offerts ainsi un peu du Crazy Horse. Plus de trois millions de spectateurs, parmi lesquels des personnalités aussi illustres que David Bowie, Francis Ford Coppola, Sting ou Madonna, s’étaient assis sur ces sièges qui avaient fait leur temps », souligne à l’AFP Andrée Deissenberg, directrice du cabaret vendu en 2005 par la famille Bernardin à un investisseur belge, Philippe Lhomme. Dès 1951, le fondateur Alain Bernardin, qui s’est donné la mort en 1994, a posé les bases du « nu chic » avec l’idée « d’habiller » les corps par des projections de motifs (zébrures, pois...). Une manière aussi de se différencier des grands cabarets « à plumes » comme le Lido ou le Moulin rouge. Depuis plus d’un demi-siècle, des générations de danseuses recrutées, selon des critères millimétrés, se sont succédé sur la petite scène du Crazy Horse. Dans la mouvance des « Nouveaux réalistes » des années 60 au même titre que les créateurs de mode Paco Rabanne, Pierre Cardin ou Courrèges, Alain Bernardin estimait que le corps de la femme « était le support idéal pour mettre en scène le théâtre du monde ». « La nouvelle revue est une révérence faite à Alain Bernardin, en revenant aux racines pour aller de l’avant et rendre le Crazy éternel », explique Andrée Deissenberg. Dans une mise en scène de Molly Molloy, chorégraphe d’Alain Bernardin, la nouvelle affiche, Forever Crazy, propose quinze tableaux dont plusieurs créés entre 1960 et 1970 et retrouvés dans les archives maison : « Venus » propose un voyage vers la planète de l’amour, tandis que « Cot Cot » est une plaisante interprétation de la vie de la basse-cour. Le spectacle, interprété par douze danseuses, s’ouvre par le tableau le plus caractéristique de la maison au fil des ans : la relève de la garde façon Buckingham par un détachement de soldates de charme aux noms exotiques selon la tradition, Fasty Wizz, Azy Nénuphar, Douchka Opaline, Hanna Shashana. « Au Crazy Horse, ne nous y trompons pas, c’est un endroit où la femme a le pouvoir ! Elle ne donne que ce qu’elle veut : la féminité y est célébrée », assure Andrée Deissenberg.
Le Crazy Horse de Paris, qui se veut le temple international du « nu chic », vient de rouvrir ses portes après deux mois de travaux avec une nouvelle revue incluant plusieurs tableaux créés entre 1960 et 1970 en hommage au fondateur du cabaret Alain Bernardin.
Dans le cadre d’une complète rénovation d’un budget de 1,5 million d’euros « pour projeter le cabaret dans le XXIe siècle...