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Réfugiés irakiens : l'Europe et les USA à la traîne

La Jordanie et la Syrie sont les principaux pays hôtes pour les réfugiés irakiens. Selon le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), ces deux pays accueillent environ 2 millions de réfugiés, dont quelque 750 000 pour la Jordanie. Régulièrement, le HCR rappelle à l’ordre les donateurs internationaux pour qu’ils viennent en aide aux pays hôtes. Lors d’une conférence organisée en avril 2007, le HCR avait déclaré devant plus de 400 représentants de gouvernements et d’organisations internationales et non gouvernementales que son programme de 60 millions de dollars pour les réfugiés et les déplacés irakiens n’était qu’une goutte d’eau dans la mer, en comparaison des énormes besoins dans la région. Bien que les contributions faites au HCR aient été généreuses – avec un total s’élevant aujourd’hui à 70 millions de dollars avec 10 autres millions promis ou déjà en cours de règlement –, l’organisation a fait savoir qu’elle ne pourrait s’occuper de tout elle-même. Face à l’afflux de réfugiés, la Jordanie et la Syrie ont durci les conditions d’accès à leur territoire. Les deux pays demandent notamment que les réfugiés obtiennent un visa auprès de leurs ambassades à Bagdad. Ils doivent en outre souvent présenter une invitation d’une organisation en Syrie pour appuyer leur demande et disposer d’un passeport récent. Quand les réfugiés obtiennent un visa, se pose alors la question de leur avenir à l’expiration de ce précieux sésame. Dans ce contexte, de nombreux réfugiés en Jordanie ou en Syrie espèrent être réinstallés dans des pays européens. Le nombre des réfugiés irakiens en Europe demeure toutefois minime. En 2006, 19 240 Irakiens ont déposé des demandes d’asile dans des pays de l’Union européenne, selon le HCR. Cette année, leur nombre a atteint près de 20 000 pour le seul premier semestre. La Suède est leur premier pays d’accueil, avec 10 800 demandes pour les sept premiers mois de 2007, dont 74 % acceptées. Les 80 000 Irakiens déjà présents dans ce pays y représentent la seconde communauté étrangère, derrière les Finlandais. Un afflux qui a contraint la Suède à tirer la sonnette d’alarme, en février dernier, auprès de l’UE et à appeler ses partenaires à accueillir davantage d’Irakiens. Or, la Grande-Bretagne qui a nettement durci ses conditions d’immigration et d’asile, n’a reçu que 1 315 demandes en 2006, un chiffre bien inférieur à 14 570 demandes de 2002, selon le ministère de l’Intérieur. En France, où les demandes sont au plus bas depuis 8 ans, 153 Irakiens ont demandé l’asile en 2006 et 90 l’ont obtenu, selon les chiffres de l’Ofpra (Office français de protection des réfugiés et apatrides). En ce qui concerne les États-Unis, critiqués pour le peu d’admission de réfugiés irakiens depuis l’invasion de mars 2003, ils ont annoncé qu’ils en accueilleraient 12 000 au cours de l’année prochaine. Entre octobre 2006 et mi-septembre 2007, Washington n’a accueilli que 900 réfugiés.
La Jordanie et la Syrie sont les principaux pays hôtes pour les réfugiés irakiens. Selon le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), ces deux pays accueillent environ 2 millions de réfugiés, dont quelque 750 000 pour la Jordanie. Régulièrement, le HCR rappelle à l’ordre les donateurs internationaux pour qu’ils viennent en aide aux pays hôtes. Lors d’une...