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Actualités - ANALYSE

La troïka européenne entame sa mission aujourd’hui à Beyrouth Paris, Rome et Madrid renforceront le dispositif de sécurité de la Finul en cas d’échec de la présidentielle

Paris, d’Élie MASBOUNGI Dans le cadre de la mission de la troïka européenne au Liban (qui débutera aujourd’hui, samedi) et avant de se rendre à Beyrouth, M. Bernard Kouchner (qui est arrivé tard hier soir dans la capitale libanaise) a pris soin de procéder à des contacts jugés utiles et de nature à accroître les chances de succès de cette tentative de la dernière chance. Celle de parvenir à une élection présidentielle sur base d’un consensus le plus large possible. Après l’entretien téléphonique qu’il y a eu mercredi avec son homologue syrien Walid Moallem, le chef du Quai d’Orsay a consulté, toujours par téléphone, ses pairs saoudien et égyptien ainsi que le secrétaire général de la Ligue arabe. L’objectif de cette double démarche, selon des sources diplomatiques françaises, était de rappeler à M. Moallem la position officielle de la France sur la question libanaise et sur sa relation avec Damas, à savoir que le régime syrien doit s’engager et montrer par les faits qu’il ne s’ingère nullement dans l’élection présidentielle libanaise. Cette position définie par le président Nicolas Sarkozy lors de la conférence des ambassadeurs de France en septembre dernier, et martelée sans cesse depuis par les diplomates français, est aujourd’hui à l’ordre du jour, et M. Kouchner a voulu en parler avec le ministre syrien. Avec ses homologues arabes et avec le secrétaire général de la Ligue, M. Amr Moussa, le ministre français a voulu en même temps donner le ton de cette initiative européenne au Liban, que la France aurait voulu euro-arabe. Mais tant l’émir Saoud al-Fayçal que M. Aboul-Gheit et le secrétaire général de la Ligue auraient, selon des cercles diplomatiques arabes à Paris, apporté leur ferme soutien à l’action de la « troïka » européenne et auraient promis d’en assurer le suivi jusqu’à la réalisation de l’objectif prioritaire de tous les amis du Liban dans le monde, à savoir qu’un nouveau président de la République soit élu avec le consentement d’une large majorité des courants politiques libanais et des communautés spirituelles du pays. De plus, M. Bernard Kouchner aurait rallié à sa cause (libanaise) et à la position franco-européenne sur le Liban son homologue turc qu’il rencontrera prochainement à Ankara. Ce qui lui permettrait d’user de l’influence grandissante de la Turquie à Damas pour que le régime syrien se conforme aux résolutions internationales tant en ce qui concerne la mise en place et le bon fonctionnement du tribunal international que la coopération pour que le Liban traverse sa crise actuelle et reprenne son rôle dans la région avec un nouveau président bénéficiant d’un soutien ferme et général, local, régional et international. Autre souci majeur, marqué par la grande inquiétude des trois ministres arrivés à Beyrouth : faire face concrètement au pire si un président n’était pas élu le 24 novembre prochain et que les soldats de la Finul se retrouvaient dans une zone de non-droit. Un haut responsable français a laissé entendre hier que des mesures concrètes ont d’ores et déjà fait l’objet de concertations entre Paris, Rome et Madrid, et que l’une d’elles est certainement un « resserrement » (entendre un renforcement) du dispositif de sécurité dont bénéficie actuellement la Finul et qui est déjà, a ajouté ce responsable, à un niveau très élevé depuis la tentative d’attentat contre des positions de la Finul, survenue il y a quelques jours.
Paris, d’Élie MASBOUNGI

Dans le cadre de la mission de la troïka européenne au Liban (qui débutera aujourd’hui, samedi) et avant de se rendre à Beyrouth, M. Bernard Kouchner (qui est arrivé tard hier soir dans la capitale libanaise) a pris soin de procéder à des contacts jugés utiles et de nature à accroître les chances de succès de cette tentative de la dernière chance....