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Actualités - CHRONOLOGIE

ÉVÉNEMENT Sixième édition du déjeuner-concert champêtre Cloner Sourat !

Sourat, un label déjà. L’initiative, devenue une tradition depuis six ans, s’affine, s’affirme et s’adapte aux situations même si le cœur n’y est pas. Et peut-être parce que le cœur n’y est particulièrement pas cette année, « « Les Amis de Sourat » ont voulu prouver que l’amour de la vie reste plus fort et qu’à 60 km de la ville et de ses tracas, sous les chênes centenaires de la place du village, dans la montagne de Batroun, à l’air libre et pur dans cette nature sereine et vierge, miraculeusement échappée au béton, la simplicité des villageois, celles de la rencontre et du paysage l’emportent, le temps de quelques heures, sur les petites ou grandes misères de ce pays. Quelques heures seulement de détente, de convivialité et d’insouciance. Pari gagné une fois de plus pour cette sixième édition proposée par « Les Amis de Sourat » (certains seulement sont originaires du village) qui ont décidé d’animer la région, de la faire connaître, de restaurer ses vestiges et d’aider la population à se développer en réhabilitant l’infrastructure. C’est dans ce but qu’ils se sont retrouvés en 2002. Et cela continue bon vent, mauvais vent. Ainsi, Sourat est désormais une grande fête de famille où se retrouvent chaque année plusieurs centaines de personnes venues de la capitale, mais aussi d’ailleurs, partager des moments de bonheur avec, au programme, visite des fresques du village voisin de Kfar Chleimane, concert de musique classique, toujours en plein air, et repas couleur locale surprenant par la variété des plats. « Les Amis de Sourat » ont le sens de la fête, de l’organisation, de l’accueil, du choix de la musique comme celui des plats du terroir. Alliant finesse, générosité et attention dans la préparation comme dans la présentation, tout chez eux est dans le détail. Mais n’est-ce pas le détail qui fait la différence. Du petit livret explicatif et récapitulatif distribué à l’arrivée avec la limonade de Batroun en guise de bienvenue aux habitués (débarqués à midi cette fois et non pas le soir, circonstances obligent), aux douceurs villageoises faites maison, en passant par les centres de tables confectionnés avec des branches de chênes et l’animation musicale assurée par de jeunes chanteurs au grand talent, tout a été, ô combien, apprécié par les petits comme par les grands qui ont chanté et dansé à souhait. Et, pour clôturer ces quelques heures de retrouvailles, un concert donné par Claude Chalhoub, ce jeune violoniste et compositeur qui n’est plus à présenter, a fait la joie de tous. Le musicien a interprété des extraits d’œuvres de grands compositeurs (Baghdassarian, Kreisler, Debussy, Paganini, Dincu-Heifetz, Rachmaninov, Chopin, Wieniawiski) accompagné au piano par Armen Ketchek, un Arménien d’Arménie (chef du département de piano à l’Université antonine de Baabda) qui vit au Liban depuis quelques années seulement. Claude Chalhoub, un musicien au toucher des cordes allant du frémissement et du chuchotement à la mélodie conquérante. Une heure d’enchantement où les dernières notes ont coïncidé avec les premières gouttes de pluie. Le public reconnaissant lui a réservé une longue ovation qui a marqué également la fin de la journée. Une fois de plus, là-haut, sous les chênes centenaires de la place du village, l’alchimie a opéré. Et parce que d’autres régions méritent aussi de sortir de l’anonymat, faudrait-il peut-être cloner Sourat ! Maria CHAKHTOURA
Sourat, un label déjà. L’initiative, devenue une tradition depuis six ans, s’affine, s’affirme et s’adapte aux situations même si le cœur n’y est pas. Et peut-être parce que le cœur n’y est particulièrement pas cette année, « « Les Amis de Sourat » ont voulu prouver que l’amour de la vie reste plus fort et qu’à 60 km de la ville et de ses tracas, sous les chênes...