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Le ministre français des AE n’ira pas à Damas tant que « les conditions d’un tel déplacement ne seront pas remplies » Kouchner : L’assassinat d’Antoine Ghanem a donné un coup d’arrêt aux efforts de conciliation avec la Syrie PARIS, d’Élie MASBOUNGI

«Les conditions requises pour me rendre en Syrie ne sont pas encore remplies », a déclaré hier le ministre français des Affaires étrangères et européennes, M. Bernard Kouchner, au cours d’un déjeuner que donnait en son honneur l’association de la presse diplomatique. Le ministre a ajouté, en réponse à une question sur l’éventualité d’une visite officielle en Syrie, que « le régime syrien sait que ces conditions stipulent que Damas ne doit pas faire obstacle à une élection présidentielle libanaise selon le processus constitutionnel et qu’il faudra au contraire faciliter cette élection ». Répondant à une autre question sur les efforts de conciliation auxquels participe notamment la France pour qu’un candidat consensuel soit porté à la magistrature suprême libanaise, M. Kouchner a indiqué que ces efforts se poursuivaient « intensément », mais que « l’assassinat du député Antoine Ghanem a donné un coup d’arrêt à ce processus et fait basculer l’ordre des choses ». Et le ministre d’ajouter que « la récente déclaration de la présidence du Conseil de sécurité prouve que la communauté internationale appuie le processus électoral au Liban et insiste pour que le scrutin présidentiel se déroule dans de bonnes conditions ». Au sujet de la conférence internationale sur le Moyen-Orient, le chef de la diplomatie française a dit qu’il faudra « tout faire pour la réussite de cette rencontre ». Sur un autre plan, des questions parlementaires pourraient être adressées au gouvernement la semaine prochaine, selon des sources proches de l’Assemblée nationale et du Sénat. Des élus représentant les groupes d’amitié France-Liban des deux Assemblées ont en effet souligné que la diplomatie française devra leur fournir plus de détails sur l’action de la France pour venir en aide au Liban à un moment aussi déterminant pour l’avenir de ce pays. Ces mêmes sources n’ont pas précisé si Saad Hariri effectuera une escale parisienne, à son retour des États-Unis, escale au cours de laquelle il pourrait être reçu à l’Élysée par le président Nicolas Sarkozy. Jusqu’à hier soir, aucune indication n’a pu être obtenue de source officielle au sujet d’un « crochet » parisien du leader du Mouvement du 14 Mars.
«Les conditions requises pour me rendre en Syrie ne sont pas encore remplies », a déclaré hier le ministre français des Affaires étrangères et européennes, M. Bernard Kouchner, au cours d’un déjeuner que donnait en son honneur l’association de la presse diplomatique.
Le ministre a ajouté, en réponse à une question sur l’éventualité d’une visite officielle en Syrie, que «...