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Actualités - OPINION

LA situation - Les programmes sont plus importants que les hommes, indique Feltman Pas encore de bases solides pour un accord, estime la majorité Fady NOUN

Il ne faut pas se faire d’illusions, le chemin menant à un consensus interne sur un nouveau président de la République est encore long. C’est ce qu’on affirme dans les milieux de la majorité, où l’on considère l’excès d’optimisme de l’opposition comme factice, et pouvant créer une fausse attente au sein de l’opinion publique. Certains membres de la majorité se mettent même de la partie, sans raison valable autre que celle de créer « un choc positif » pouvant provoquer une dynamique vertueuse. Toutefois, selon des sources fiables au sein de la majorité, les négociations entre le président de la Chambre, Nabih Berry, et le chef du Courant du futur, Saad Hariri, en sont encore « à leurs débuts ». « On a passé en revue les noms des présidentiables, et les grands dossiers comme les résolutions 1559 et 1701, Paris III, mais il n’y a pas encore de base solide pour un accord », ont affirmé ces sources. L’optimisme de commande de l’opposition s’est traduit hier par une déclaration-choc du Hezbolllah affirmant que les noms de Boutros Harb ou Nassib Lahoud ne sont pas exclus comme « candidats de consensus ». Des propos qui ne coûtent vraiment rien à une formation qui exige que le nouveau président de la République « renforce les capacités de la Résistance », et non pas seulement la protège. De son côté, le Bloc du changement et de la réforme du général Michel Aoun s’est dit ouvert à toutes les initiatives et à tout ce qui est susceptible de sortir le Liban de la crise. Paroles faciles de la part d’un homme qui compare ses adversaires politiques à des reptiles et s’étonne ensuite qu’on ne voit pas en lui un candidat consensuel. En tout état de cause, bien des cartes pouvant encore être jouées demeurent cachées. Ainsi, le Hezbollah a reconnu qu’il appuie aussi d’autres candidatures que celle du général Michel Aoun. On en saura plus sur la position du parti de Dieu vendredi, jour où son secrétaire général, Hassan Nasrallah, doit prendre la parole à l’occasion de la Journée al-Qods. Côté majorité, tout semble suspendu aux résultats des visites à Washington de Saad Hariri et de Walid Joumblatt, qui s’y rendent séparément, l’un demain, l’autre le 14 octobre. C’est jeudi que le chef du Courant du futur sera reçu par le chef de la Maison-Blanche. Et certes, les États-Unis, dont l’alliance peut être embarrassante, restent un allié indispensable dans la lutte contre le péril syrien, comme l’a rappelé M. Joumblatt dans son message aux dirigeants du monde. À la veille de ce départ, répondant à l’insistance de M. Michel Murr, l’ambassadeur des États-Unis, Jeffrey Feltman, a rendu visite au général Michel Aoun. Ce qu’il a déclaré, en quittant Rabieh, est symptomatique de la situation où se trouve le pays. Rejoignant ce qu’affirme là-dessus la majorité, le diplomate a affirmé qu’en ce qui concerne la présidentielle, les programmes comptent plus que les personnes. La majorité pourrait compter aussi, dans un proche avenir, sur une nouvelle démarche européenne, dont l’idée a été lancée en marge de l’Assemblée générale de l’ONU, fin septembre. On apprend en effet que le ministre italien des AE, Massimo d’Alema, s’est réuni hier soir à Rome avec ses homologues français, Bernard Kouchner, et espagnol, Miguel Angel Moratinos. Les responsables européens ont exploré la possibilité d’une nouvelle tournée régionale de Jean-Claude Cousseran. Il aurait même été question, selon l’agence al-Markaziya, d’une visite à Damas de M. Cousseran, entre la fête du Fitr et le 23 octobre.
Il ne faut pas se faire d’illusions, le chemin menant à un consensus interne sur un nouveau président de la République est encore long. C’est ce qu’on affirme dans les milieux de la majorité, où l’on considère l’excès d’optimisme de l’opposition comme factice, et pouvant créer une fausse attente au sein de l’opinion publique. Certains membres de la majorité se mettent...