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Actualités - CHRONOLOGIE

Les autorités françaises déçues par le manque de coopération syrienne dans le dossier libanais PARIS, d’Élie MASBOUNGI

L’Élysée et le Quai d’Orsay ne cachent pas leur déception face au manque de coopération syrienne dans le dossier libanais, alors qu’ils espéraient une détente au niveau des relations entre Paris et Damas, détente qui devait se concrétiser par une rencontre à New York entre les ministres français et syrien des Affaires étrangères, Bernard Kouchner et Walid Moallem. Au cours de son point de presse hebdomadaire, hier, le porte-parole de l’Élysée, David Martinon, n’a pas parlé directement d’un « ratage ». Il a cependant donné le ton en affirmant d’emblée, devant les journalistes accrédités auprès du palais présidentiel, que « la situation au Liban n’est toujours pas si facile » et qu’« au contraire elle est compliquée ». Au sujet des consultations franco-syriennes, M. Martinon a indiqué qu’elles étaient « minimales », mais qu’elles se maintenaient en dépit du refus de M. Kouchner de rencontrer son homologue syrien en marge des travaux de l’Assemblée générale des Nations unies, comme cela avait été prévu et annoncé depuis plusieurs jours. Pour ce qui est de l’élection présidentielle, M. Martinon a souhaité que celle-ci se déroule dans les meilleures conditions de transparence, soulignant l’importance du rôle de l’Assemblée nationale libanaise. « Paris espère que l’ajournement d’un mois de l’élection présidentielle permettra à toutes les parties libanaises de s’entendre sur le déroulement du scrutin dans les délais constitutionnels prévus et conformément aux dispositions prévues par la Constitution », a-t-il déclaré. Prié de dire quelle est la position de son pays par rapport aux préparatifs au sein du Conseil de sécurité pour élaborer une résolution similaire à la 1559, demandant l’organisation de l’élection présidentielle libanaise, M. Martinon a indiqué que Paris « n’est pas actuellement dans cet état d’esprit ». Selon lui, la France « veut laisser au dialogue toutes ses chances pour qu’il y ait une entente sur le bon déroulement de l’élection d’un nouveau président de la République au Liban ». « Car, a encore dit le porte-parole, le scrutin et son bon déroulement dépendent des députés libanais, et il faut espérer que le dialogue national aboutira à l’avènement d’un président répondant à toutes les aspirations du peuple libanais. » Il a également souhaité qu’il n’y aura plus, après la présidentielle, de contestation de la légitimité du nouveau chef de l’État ou de la régularité de son élection. Dans les milieux diplomatiques français et plus exactement dans les cercles qui suivent avec un intérêt particulier la situation au Proche-Orient, une certaine déception était entre-temps perceptible, alors que l’on évoquait depuis quelques jours un début de normalisation des relations franco-syriennes à la faveur de la rencontre prévue entre MM. Kouchner et Moallem. Des diplomates arabes accrédités à Paris estiment pour leur part qu’une telle rencontre pourrait assurer les meilleures conditions pour que l’échéance présidentielle libanaise se déroule dans la sérénité. « Apparemment, il n’y a aucun signe réel d’engagement de la part de Damas à coopérer pleinement à ce niveau », a déclaré à ce sujet un ancien ambassadeur arabe, précisant que tout ce que Paris a pu obtenir de Damas, ce sont des promesses de neutralité et des assurances verbales que le régime syrien n’a pas intérêt à ce qu’il y ait au Liban une vacance au plus haut niveau de l’État.
L’Élysée et le Quai d’Orsay ne cachent pas leur déception face au manque de coopération syrienne dans le dossier libanais, alors qu’ils espéraient une détente au niveau des relations entre Paris et Damas, détente qui devait se concrétiser par une rencontre à New York entre les ministres français et syrien des Affaires étrangères, Bernard Kouchner et Walid Moallem. Au cours de...