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Kouchner s’entretiendra du Liban avec Rice, aujourd’hui, à Washington Paris aux côtés du peuple libanais « contre tous ceux qui veulent porter atteinte à sa souveraineté Paris, d’Élie MASBOUNGI

Au cours de son point de presse hebdomadaire à l’Élysée, le porte-parole du président de la République française Nicolas Sarkozy, David Martinon, a commenté hier « l’horrible attentat » qui a coûté la vie mercredi au député Antoine Ghanem. « Avant de commencer, je voudrais revenir sur le tragique accident d’hier (mercredi) à Beyrouth qui a coûté la vie à au moins neuf personnes, dont le député Antoine Ghanem. Comme vous le savez, dès hier, le président de la République a exprimé sa tristesse et sa profonde colère, et condamné sans appel cet ignoble attentat qui survient malheureusement après une longue série d’attentats. » Et M. Martinon de poursuivre : « Le président est évidemment très attaché à l’amitié entre la France et le Liban. Au nom de cette amitié, la France se tiendra toujours aux côtés du peuple libanais contre tous ceux qui veulent porter atteinte à sa souveraineté, à l’indépendance et à la stabilité du Liban. Il l’a dit à plusieurs reprises : pour lui, la justice au Liban est une nécessité, et des crimes aussi odieux et lâches que ceux qui ont coûté la vie à Rafic Hariri, à Pierre Gemayel en novembre dernier, à Walid Eido ou hier à Antoine Ghanem ne doivent pas rester impunis. Comme le savent les experts, Antoine Ghanem était le représentant du parti Kataëb, le parti d’Amine Gemayel. Il a participé à la réunion de La Celle-Saint-Cloud, du 14 juillet dernier, réuni à l’instigation de Bernard Kouchner. À ce titre, il était emblématique de cette volonté de renouer le dialogue entre les partis libanais. C’est donc bien au dialogue que cet attentat tente de porter un coup. » En réponse à une question sur le fait de savoir si le président Sarkozy restait disposé à rétablir le dialogue avec la Syrie au cas où Damas se montrait positif par rapport à l’élection présidentielle, le porte-parole de Nicolas Sarkozy a déclaré : « Nous sommes toujours dans une situation où il est indispensable que tous les acteurs régionaux agissent pour garantir l’indépendance du Liban et tentent de favoriser le dialogue. Pour nous, le dialogue passe d’abord par l’organisation de l’élection présidentielle. La Syrie doit veiller à ce que cela se passe bien. » Le porte-parole présidentiel a par ailleurs refusé de confirmer le projet de réunion entre le ministre Bernard Kouchner et son homologue syrien Walid Moallem, lors de la session de l’Assemblée générale de l’ONU, prévue incessamment. « L’assassinat du député Antoine Ghanem ne fait que renforcer notre détermination dans la poursuite de notre objectif : celui d’un Liban uni, indépendant et souverain avec un État exerçant son autorité sur l’ensemble du territoire. Renoncer à cet objectif revient à faire le jeu des commanditaires de ce crime odieux. » Kouchner et Rice C’est aussi en ces termes, par ailleurs, que le porte-parole adjoint du Quai d’Orsay, M. Frédéric Desagneaux, a entamé son point de presse hier. Toujours au sujet de l’attentat et son influence sur les relations franco-syriennes, M. Desagneaux a dit : « S’agissant de la Syrie, le président de la République et le ministre des Affaires étrangères ont fait connaître les conditions qui devaient être réunies pour la reprise d’un dialogue entre la France et la Syrie, conditions qui étaient énoncées par le président Sarkozy lors de son récent discours devant les ambassadeurs de France. » Il convient de rappeler que l’Iran et le Liban seront au menu de la rencontre qui aura lieu aujourd’hui entre le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, et son homologue américaine, Condoleezza Rice, à Washington, a indiqué hier Tom Casey, un porte-parole du département d’État américain. M. Casey a déclaré que M. Kouchner et Mme Rice « s’entretiendront d’un large éventail de questions bilatérales et internationales ». « Certainement, ils auront une discussion sur l’Iran et sur nos efforts communs au Conseil de sécurité et ailleurs pour freiner les ambitions nucléaires » de Téhéran, a-t-il ajouté. Par ailleurs, a relevé le porte-parole, « ils aborderont d’autres dossiers qui nous intéressent et intéressent M. Kouchner, comme le Liban et la situation au Proche-Orient ».
Au cours de son point de presse hebdomadaire à l’Élysée, le porte-parole du président de la République française Nicolas Sarkozy, David Martinon, a commenté hier « l’horrible attentat » qui a coûté la vie mercredi au député Antoine Ghanem.
« Avant de commencer, je voudrais revenir sur le tragique accident d’hier (mercredi) à Beyrouth qui a coûté la vie à au moins neuf...