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Grèce - Les incendies de l’été ont marqué négativement le scrutin Caramanlis sort vainqueur des législatives avec une faible marge

Plusieurs sondages, réalisés à la sortie des urnes, donnaient hier soir le parti du Premier ministre conservateur Costas Caramanlis gagnant des élections législatives en Grèce, même s’il n’était pas encore assuré d’avoir une majorité absolue pour gouverner. M. Caramanlis, vivement critiqué pour sa gestion des incendies meurtriers de l’été, espère conserver au moins 151 sièges sur les 300 du Parlement, et a d’ores et déjà prévenu qu’il refuserait de former des alliances en cas de majorité relative. La chaîne publique Net donnait à la formation de droite Nouvelle démocratie (ND) un score de 41,2 % à 43,2 % des voix, contre 37,5 % à 39,5 % pour le Pasok, emmené par Georges Papandreou. La télévision privée Mega estimait que la ND obtenait entre 41 % et 43 % des voix, et le Pasok entre 37,5 % et 39,5 %. La chaîne Antenna donnait le parti du Premier ministre entre 40,2 % et 42,8 % contre 36,5 % à 39,1 % pour la formation adverse. Selon Net, ce score suffirait au Premier ministre pour obtenir une majorité absolue au Parlement. Mais la plupart des analystes demeuraient toutefois très prudents, les résultats devant encore être largement affinés. Selon les sondeurs, le petit parti d’extrême droite Laos (Alarme populaire orthodoxe) de l’eurodéputé antisémite et xénophobe Georges Karatzaferis entrerait au Parlement pour la première fois de son histoire, réalisant un score supérieur à 3 %, seuil nécessaire pour obtenir des élus. Arrivé au pouvoir en 2004, le chef de la Nouvelle démocratie, 51 ans, caracolait en tête des sondages lorsqu’il a convoqué ces élections anticipées, prévoyant une réélection facile face à ses adversaires du Pasok (socialiste), emmenés par Georges Papandréou, 55 ans. Mais les feux qui ont ravagé le Péloponnèse et l’île d’Eubée, faisant 66 morts à la fin de mois d’août, ont provoqué une vague d’indignation à l’encontre du gouvernement, incapable d’anticiper cette catastrophe malgré trois canicules successives. Tentant de surfer sur la colère des Grecs, M. Papandreou, ancien ministre des Affaires étrangères (1999-2004), a accusé le Premier ministre d’avoir « humilié » le pays par son incurie. En allant voter hier à Salonique, le leader socialiste, fils de l’ancien Premier ministre et fondateur du Pasok Andreas Papandreou, a appelé à « un jour nouveau » pour le pays, promettant de ramener « la dignité et le sourire » aux Grecs. Quel qu’il soit, le prochain Premier ministre aura à son calendrier plusieurs réformes économiques et sociales de fond réclamées par Bruxelles, au premier rang desquelles la réforme des retraites. En convoquant ce scrutin, Costas Caramanlis a expliqué qu’il avait besoin d’un nouveau mandat pour « prendre des décisions rapides » et « aller de l’avant » sur ce terrain. M. Caramanlis était arrivé au pouvoir en promettant de remettre le pays sur les rails. Il estime avoir rempli la première moitié de son contrat : réduire le déficit budgétaire à 2,6 % du PIB en 2006 (contre 7,9 % en 2004) et ainsi sortir le pays de la procédure en déficit excessif lancée par Bruxelles, tout en maintenant la croissance économique.
Plusieurs sondages, réalisés à la sortie des urnes, donnaient hier soir le parti du Premier ministre conservateur Costas Caramanlis gagnant des élections législatives en Grèce, même s’il n’était pas encore assuré d’avoir une majorité absolue pour gouverner. M. Caramanlis, vivement critiqué pour sa gestion des incendies meurtriers de l’été, espère conserver au moins 151...