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Actualités - CHRONOLOGIE

EXPOSITION Rubens, le « prince des peintres », exposé à Bruxelles et Anvers

Bruxelles accueille jusqu’à la fin du mois de janvier une exposition phare consacrée au célèbre peintre flamand du XVIIe siècle Pierre Paul Rubens, alors qu’une des ses œuvres majeures, Samson et Dalila, sera de retour à Anvers dans quelques semaines. « Rubens, l’Atelier du Génie », s’est ouvert au grand public aux Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, dans le centre de la capitale, où elle succède aux grandes expositions consacrées il y a quelques années aux surréalistes belges Paul Delvaux et René Magritte. L’exposition, l’un des événements culturels majeurs de l’année en Belgique, couronne un projet de recherche et de restauration mené depuis 4 ans par des experts du « prince des peintres », créateur du baroque nordique et chantre inspiré de la Contre-Réforme au début du XVIIe siècle. Elle a pour cœur l’ensemble, assez unique, d’une cinquantaine d’œuvres autographes de Rubens, ou issues de son atelier, détenues par le grand musée bruxellois. L’exposition, didactique, « a pour objectif d’offrir au public une meilleure compréhension de la manière dont Rubens et son équipe élaboraient les chefs-d’œuvre que nous connaissons aujourd’hui », a expliqué le directeur des Beaux-Arts, Michel Draguet, lors du vernissage. À cette fin, une soixantaine de tableaux et dessins supplémentaires ont été prêtés, notamment par le musée du Prado à Madrid et le palais des Beaux-Arts de Lille. Ces esquisses à l’huile, peintures de cabinet et tableaux d’autel, ont été produits durant la période la plus féconde du maître (1614-1640), lorsque son génie créateur et son esprit d’entreprise se déployèrent pleinement, expliquent les organisateurs. Alors au sommet de sa gloire après avoir appris son art en Italie, Rubens dirige à Anvers un grand atelier, où Van Dyck est son élève préféré. Il collabore avec des peintres qu’il admire, comme Jan Breughel l’Ancien, et sous-traite même certaines commandes à des confrères. Dans les grandes salles des Beaux-Arts, faiblement éclairées pour de ne pas endommager les dessins les plus délicats, l’exposition suit un cheminement thématique, partant de Rubens lui-même pour s’attacher ensuite à ses élèves, à ses collaborateurs, puis aux artistes qu’il a inspirés. Un « petit guide du visiteur » attire l’attention sur des détails particulièrement parlants, dont certains n’ont été révélés que par les récentes restaurations. Ainsi, le Christ et la femme adultère, tableau phare de l’exposition, dévoile des drapés à la luminosité depuis longtemps oubliée. Ces restaurations, ainsi que la confrontation de la collection bruxelloise avec les œuvres prêtées, ont même amené les experts à considérer comme des travaux collectifs des tableaux jusqu’ici attribués à Rubens. La « touche » du maître, soulignant d’un trait vif le contour d’un regard ou accentuant d’un aplat l’éclat d’une carnation, y est toutefois facilement détectable grâce au matériel didactique mis à la disposition des visiteurs. Si son goût pour les formes opulentes et les nus plantureux apparaissent clairement dans l’exposition, un portrait d’une grande sensualité de sa jeune épouse Isabella Brandt, ainsi qu’un Massacre des innocents d’une rare violence, témoignent d’une richesse de style surprenante. De novembre à février, les amateurs pourront par ailleurs continuer la visite en poussant jusqu’à Anvers, où un Samson et Dalila appartenant au National Gallery de Londres sera exceptionnellement exposé dans la Rockoxhuis, la maison de l’un de ses mécènes. Philippe SIUBERSKI (AFP)
Bruxelles accueille jusqu’à la fin du mois de janvier une exposition phare consacrée au célèbre peintre flamand du XVIIe siècle Pierre Paul Rubens, alors qu’une des ses œuvres majeures, Samson et Dalila, sera de retour à Anvers dans quelques semaines.
« Rubens, l’Atelier du Génie », s’est ouvert au grand public aux Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, dans le centre de la...