Un communiqué de presse du palais de Baabda a indiqué que le ministre irlandais a exposé au chef de l'État les objectifs de sa tournée dans la région. M. Martin a été quelque peu plus explicite sur ce plan au cours de la conférence de presse conjointe qu'il a tenue au palais Bustros à l'issue de son entretien avec M. Salloukh.
Le chef de la diplomatie irlandaise a d'abord rappelé que la participation de l'Irlande à une force de paix au Liban remonte en réalité à 1958, précisant en outre que, depuis le déploiement de la Finul, 47 Casques bleus irlandais ont été tués dans le cadre de leur mission au Liban-Sud. « En tant qu'irlandais, a-t-il souligné, nous sommes les plus grands défenseurs de la souveraineté du Liban et de l'unité de son territoire. Nous sommes disposés à vous aider dans vos efforts visant à renforcer cette souveraineté et cette unité. Nous œuvrerons aussi avec vous pour développer la coopération économique et culturelle, dans le cadre de nos relations bilatérales que nous pouvons renforcer à l'avenir. »
Abordant la conjoncture dans la région après les événements de Gaza, M. Martin a souligné que la nomination par le président Barack Obama de l'ancien sénateur George Mitchell comme émissaire spécial au Proche-Orient pour la paix « constitue un pas positif ». « Notre expérience avec George Mitchell comme médiateur en Irlande a montré qu'il bénéficie d'une intelligence très pointue et d'une grande patience, ce qui lui a permis d'aboutir à un accord de paix en Irlande. Nous lui sommes très reconnaissants pour le rôle qu'il a joué en vue de conclure un accord de paix en Irlande. Il a des origines irlandaises et libanaises, ce qui n'est pas peu. Cela sera très bénéfique pour la région car il mobilisera tout son potentiel pour mener à bien sa mission au Proche-Orient », a-t-il ajouté.
M. Martin a, par ailleurs, déclaré : « Nous avons bon espoir (quant à une paix dans la région) après l'élection de Barack Obama et son initiative en direction du Proche-Orient, avec la nomination de George Mitchell. »
Après avoir souligné que l'Union européenne est disposée à jouer un rôle actif dans la recherche d'une solution au P-O, M. Martin a déclaré, en réponse à une question sur les rapports entre Beyrouth et Damas, que « lorsque les dirigeants syriens sont interrogés sur l'échange d'ambassadeurs entre les deux pays, la réponse est positive ».