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Économie - Interview

Le transport aérien au M-O ne devrait pas être affecté par la crise

De passage à Beyrouth, le directeur du deuxième transporteur britannique, BMI, se félicite des résultats enregistrés au Liban.
« Avec la crise économique actuelle, les gens deviennent de plus en plus hésitants à prendre l'avion, qu'il s'agisse de vacances ou de voyage d'affaires », affirme de prime abord Peter Spencer, le directeur général de BMI (British Midland Airways Limited), la deuxième compagnie aérienne de Heathrow Londres. « Nous observons, surtout en Europe, une diminution du nombre de passagers, qui dépensent moins pour leur déplacement », ajoute M. Spencer de passage à Beyrouth. Selon lui, « les compagnies aériennes, dont BMI, étudient actuellement l'évolution du marché, estimant que la crise devrait encore durer une année, et prennent en conséquence certaines mesures comme la diminution de nos capacités entre 10 % et 12 % ». Cette réduction concerne toutefois des régions spécifiques, à savoir l'Europe et les vols internes. Elle est compensée « par des régions où les affaires vont très bien, c'est le cas de nos vols pour Amman, Beyrouth et Damas, et même Téhéran », affirme le responsable de BMI, ajoutant que Naji Mahdi, le directeur des ventes à Beyrouth, lui a même demandé d'augmenter les capacités de BMI pour le Liban.
Selon M. Spencer, BMI est la compagnie qui dessert le plus grand nombre de vols au Moyen-Orient à partir de Heathrow, au moins six par jour. « À cause de la situation économique actuelle, nous ne pensons pas à augmenter les destinations, mais à consolider notre marché en accroissant certaines de nos capacités », affirme-t-il. Un avion plus grand sera ainsi affrété prochainement pour Le Caire, des vols supplémentaires pourront avoir lieu à partir d'Amman et de Beyrouth si la situation le permet. « Cet été, tous nos vols pour le Liban seront sur des A321 », ajoute M. Spencer. Le chiffre d'affaires pour la région du Moyen-Orient représente environ 15 à 20 % du chiffre d'affaires global de BMI, estimé à plus de 1 000 millions de livres sterling. Ces chiffres pourront augmenter pour cette partie du monde, estime M. Spencer, alors qu'elles risquent de diminuer vers d'autres destinations.
Par ailleurs, BMI a installé des bureaux en Iran, Arabie saoudite, Égypte, Jordanie, Syrie, et au Liban. « Toutefois, Naji Mahdi à Beyrouth est le directeur régional des pays qui donnent actuellement les meilleurs résultats. Un autre bureau régional se trouve en Égypte et couvre Le Caire, Khartoum et Addis-Abeba » affirme le directeur général de BMI. « Mais le meilleur bureau se trouve actuellement au Liban », insiste-t-il.
Sur un autre plan, Peter Spencer a annoncé que Lufthansa va désormais acquérir près de 80 % de la compagnie britannique. « La transaction se fera durant les mois de février et mars, après avoir suivi le processus réglementaire au sein de l'Union européenne. Une fois ces formalités terminées, Lufthansa contrôlera BMI ». Selon lui, ce n'est pas une innovation puisque Lufthansa est déjà actionnaire depuis dix ans dans BMI. « Il s'agit uniquement d'un changement de propriétaire » qui sera bénéfique pour BMI. M. Spencer ajoute fièrement que depuis sa création, BMI, en tant que compagnie privée, n'a jamais eu recours à une aide gouvernementale. Cet achat s'inscrit naturellement dans le contexte actuel de consolidation des compagnies aériennes. « Bien que cette politique ait débuté depuis une dizaine d'années déjà, la crise financière a parfois accéléré ces transactions », conclu M. Spencer.
« Avec la crise économique actuelle, les gens deviennent de plus en plus hésitants à prendre l'avion, qu'il s'agisse de vacances ou de voyage d'affaires », affirme de prime abord Peter Spencer, le directeur général de BMI (British Midland Airways Limited), la deuxième compagnie aérienne de Heathrow Londres. « Nous...
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