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INSOLITE - À la fois cible et tueur, le participant doit à tout prix éviter de se faire asperger « Streetwars », guerre urbaine en plein Paris à coups de pistolet... à eau

Repérer sa cible, l’intercepter et la tuer d’un coup de pistolet... à eau : c’est le programme de la 7e édition du jeu de piste « Streetwars », qui se tient pour la première fois à Paris et réunit près de 200 participants jusqu’au 24 septembre. Dimanche soir, Franz Aliquo, alias « Supreme Commander », a réuni les 180 inscrits à ce tournoi d’assassinat virtuel, et leur a remis des dossiers secrets contenant la photo ainsi que l’adresse personnelle et professionnelle de la personne à abattre par aspersion. Cette idée incongrue, qui s’inscrit dans la vogue des phénomènes urbains comme le « flash mob » (rassemblement spontané), est née en 2004 dans la tête de Yutai Albert Liao, informaticien américain, alias « Mustache Commander » et de son acolyte Franz Aliquo, avocat new-yorkais de 32 ans. « J’adorais jouer au pistolet à eau dans la cour d’école, et je suis fou des films d’action. Le tout combiné, ça m’a donné envie de réaliser ce jeu à l’échelle d’une ville, comme si nous étions dans un film », explique-t-il à l’AFP. « Le but était de rompre avec le train-train quotidien, poursuit Franz Aliquo, alias Supreme Commander. On avait envie de créer quelque chose qui nous fasse sortir du “métro-boulot-dodo”. » Le concept a déjà été popularisé à New York, Vancouver (ouest du Canada), Vienne, San Francisco, Los Angeles et Londres, mais ne fait pas l’unanimité. À Cologne, où il devait avoir lieu en janvier dernier, le jeu de piste a été annulé, les organisateurs préférant devancer une possible interdiction par les autorités locales. Un incident qui n’a pas douché les projets des deux créateurs, bien décidés à installer « Streetwars » à Paris pour trois semaines à partir de la nuit de lundi à mardi. Certains n’hésitent pas à déployer de réelles stratégies pour atteindre leur but. Vu Quan Nguyen, jeune homme de 22 ans, sans emploi, prévoit « d’aller voir où la personne habite, et à quelle heure elle sort du travail ». D’aucuns tombent même dans la paranoïa : un coup de fil inconnu et quelques questions sur la « guerre de l’eau » sont des indices suffisants pour prouver que l’on enquête sur leur plan d’attaque... Les règles sont claires : chaque participant, nécessairement majeur, ne vivant plus chez ses parents et ayant acquitté un droit d’entrée de 45 euros, doit faire au moins une tentative d’assassinat par semaine. Seuls refuges : les bars, les transports publics et le lieu de travail. À la fois cible et tueur, le participant doit à tout prix éviter de se faire asperger. Une fois la mission remplie, le tueur à gages doit apporter la preuve de son crime, à savoir le dossier de la personne « tuée », et doit éliminer la cible de sa cible, jusqu’à ce qu’il n’en reste plus qu’un. Si, une fois les trois semaines écoulées, plusieurs candidats survivent aux attaques, s’engage alors un tournoi de mort subite. Le Supreme Commander entre en scène, entouré de ses gardes du corps, et devient l’objectif à éliminer. Le vainqueur se verra alors remettre un chèque de 500 dollars et un pistolet à eau... en or ! Faut-il donc s’inquiéter de ces assassins en herbe ? Pas de panique, s’amuse Vu Quan Nguyen : « Il s’agit juste d’un délire de gamin, le jeu du policier et du voleur grandeur nature. »

Repérer sa cible, l’intercepter et la tuer d’un coup de pistolet... à eau : c’est le programme de la 7e édition du jeu de piste « Streetwars », qui se tient pour la première fois à Paris et réunit près de 200 participants jusqu’au 24 septembre.
Dimanche soir, Franz Aliquo, alias « Supreme Commander », a réuni les 180 inscrits à ce tournoi d’assassinat virtuel, et leur a...