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Actualités - CHRONOLOGIE

OPÉRA « Marius et Fanny », création couleur locale à Marseille

L’Opéra de Marseille a lancé hier mardi sa saison 2007/2008 avec une création mondiale très couleur locale, Marius et Fanny, opéra composé par Vladimir Cosma à partir de l’œuvre de Marcel Pagnol, pour lequel le ténor Roberto Alagna a fait sa première apparition sur la scène lyrique phocéenne. Déjà familier de l’univers de Pagnol qu’il avait notamment mis en musique dans les films d’Yves Robert, La gloire de mon père et Le château de ma mère, M. Cosma le retrouve cette fois-ci dans le genre lyrique, une nouveauté pour le compositeur. « Cela faisait des années que je pensais à la possibilité, un jour, de faire une œuvre dramatico-musicale du genre comédie musicale ou opéra », a-t-il confié à l’AFP. Et il a fallu une coïncidence pour que le Marius et Fanny voit le jour. 2004 : la mairie de Marseille contacte l’auteur de la bande originale des Aventures de Rabbi Jacob pour lui proposer un concert à l’occasion de l’ouverture du nouveau centre cinématographique que la ville souhaite installer au château de La Buzine où se situait l’action du Château de ma mère. Le jour même, Cosma rencontre par hasard l’agent littéraire de la famille Pagnol. Ce dernier lui apprend que la veuve de Marcel, Jacqueline, séduite par sa musique depuis longtemps, est tout à fait prête à lui céder les droits pour une adaptation. La mairie de Marseille donne son accord et aujourd’hui, « c’est l’aboutissement de trois ans de travail, de problèmes, de plaisirs, de soucis, de toutes sortes de choses qui peuvent se mélanger », observe le compositeur. Composer un opéra lui a demandé une approche différente. « Au cinéma, vous essayez, en un minimum de temps, de faire pénétrer dans la tête du spectateur un thème. Il est impossible de faire ça dans un opéra car sinon, vous assassinez les gens », explique-t-il, affirmant s’être inspiré pour cette création des musiques de l’entre-deux-guerres. L’opéra en deux actes et d’une durée de 2h20 s’appuie sur les deux premiers volets de la trilogie marseillaise de Marcel Pagnol, Marius et Fanny, publiés en 1929 et 1931, mais laisse de côté César. Une innovation a été apportée par rapport à l’œuvre littéraire : le peuple de Marseille a la parole, et son rôle est tenu par le chœur. Pagnol était lui-même un amateur d’opéra puisqu’il avait débuté sa carrière comme critique dramatique de l’Opéra et du théâtre du Gymnase pour la revue Massilia, dans les années 1912-1913. Et c’est l’un des couples-phares de l’art lyrique actuel qui interprétera le duo qu’il a créé : Roberto Alagna et sa compagne, la soprano Angela Gheorghiu. Séduit par le projet, le ténor poursuit sa récente collection de créations mondiales. Il s’agit en fait de sa quatrième, en quelques mois : on l’a ainsi vu dans le Fiesque d’Edouard Lalo, le Cyrano de Bergerac d’Alfano ou le Dernier jour d’un condamné, composé par son frère David Alagna. Six représentations sont prévues : avec Alagna et Gheorghiu, les 4, 7, 10 et 13 septembre, et avec Sébastien Guèze et Karen Vourc’h, les 14 et 16. Eloi ROUYER (AFP)
L’Opéra de Marseille a lancé hier mardi sa saison 2007/2008 avec une création mondiale très couleur locale, Marius et Fanny, opéra composé par Vladimir Cosma à partir de l’œuvre de Marcel Pagnol, pour lequel le ténor Roberto Alagna a fait sa première apparition sur la scène lyrique phocéenne.
Déjà familier de l’univers de Pagnol qu’il avait notamment mis en musique dans les...