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Proche-Orient Abbas met en garde contre un échec de la conférence de paix internationale

Le président palestinien Mahmoud Abbas a mis en garde hier à Amman contre un échec de la conférence de paix sur le Proche-Orient, prévue cet automne, si Israël n’acceptait pas un accord cadre sur les questions de fond du conflit israélo-palestinien. M. Abbas s’exprimait à l’issue d’un entretien avec le roi Abdallah II de Jordanie, dans lequel il a évoqué les entretiens qu’il a eus mardi avec le Premier ministre israélien Ehud Olmert à Jérusalem. Le président palestinien a précisé que sa visite à Amman s’inscrivait dans le cadre de « consultations pour permettre la réussite de la conférence ». Il a cependant noté que des questions demeuraient quant à la date de cette conférence proposée par les États-Unis, à son agenda et à ses participants. Le souverain jordanien s’est dit en faveur de « la position palestinienne qui est de demander à Israël de discuter des questions fondamentales pour garantir le succès de la réunion internationale ». À l’issue de son entrevue avec M. Abbas, Abdallah II, dont le pays a signé un traité de paix avec Israël, a téléphoné à M. Olmert pour évoquer avec lui les efforts de paix en cours, selon le communiqué. Le mois dernier, le président américain George W. Bush avait exhorté les dirigeants arabes à entrer en contact avec Israël, à participer à la conférence et à soutenir M. Abbas, affaibli depuis la prise du pouvoir par le mouvement islamiste Hamas dans la bande de Gaza à la mi-juin. Lundi, le chef du Hamas, Khaled Mechaal, avait jugé que cette réunion internationale était vouée à l’échec car elle allait exclure certains poids lourds de la région et pencher vers les intérêts israéliens. Parallèlement, l’émissaire des Nations unies au Proche-Orient, Michael Williams, a fait part hier d’un « optimisme prudent » concernant les perspectives de paix dans la région, en raison du dialogue israélo-palestinien qui se développe et de l’engagement de la communauté internationale. Dans son rapport final au Conseil de sécurité avant de quitter son poste, qu’il a occupé pendant seulement trois mois, Williams estime que des mesures diplomatiques et pratiques doivent être maintenues afin d’empêcher que la relance du processus de paix tourne court. Sur le terrain, deux enfants palestiniens de 10 et 12 ans ont été tués et deux ont été blessés par des tirs d’artillerie israéliens hier à Jabaliya, dans la bande de Gaza, alors qu’ils jouaient dans un champ près de leur maison, selon une source médicale. Une de leurs cousines de 9 ans a été grièvement blessée. Un quatrième enfant de la même famille a aussi été blessé, mais moins grièvement, a-t-on précisé. L’armée israélienne n’a pas fait de commentaires dans l’immédiat. En Finlande, des adolescents israéliens et palestiniens ont signé hier une « feuille de route » conjointe pour la paix au Proche-Orient, recommandant la création de deux États séparés et l’éradication du terrorisme. Cette « feuille de route », inspirée du plan de paix international pour le Proche-Orient fondé sur la création d’un État palestinien, sera remise au secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, ainsi qu’aux présidents de l’État hébreu Shimon Peres et de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas. Venus de Tel-Aviv, de Jérusalem ou de Ramallah, six Israéliens et six Palestiniens, âgés de 14 à 16 ans, ont travaillé toute la semaine pour mettre au point ce document en cinq points dans lequel ils déclarent croire en la paix à travers la création d’un État palestinien indépendant et la coexistence pacifique des deux pays. Ils demandent « l’arrêt de la violence et l’éradication des organisations terroristes », et prônent la coopération économique, les échanges culturels, éducatifs et sportifs comme « vecteur de compréhension mutuelle ». Enfin, ils souhaitent renforcer les contacts entre les jeunesses israélienne et palestinienne, et leurs dirigeants politiques.

Le président palestinien Mahmoud Abbas a mis en garde hier à Amman contre un échec de la conférence de paix sur le Proche-Orient, prévue cet automne, si Israël n’acceptait pas un accord cadre sur les questions de fond du conflit israélo-palestinien. M. Abbas s’exprimait à l’issue d’un entretien avec le roi Abdallah II de Jordanie, dans lequel il a évoqué les entretiens qu’il...