Selon Edwin Bollier, responsable de la société MEBO, spécialisée dans les équipements électroniques pour les forces de sécurité et l’armée, l’un de ses employés a...
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La nouvelle version accrédite la thèse d’une manipulation de l’enquête Lockerbie : un Suisse jette le doute sur la responsabilité de la Libye
le 28 août 2007 à 00h00
Le patron d’une société d’électronique suisse a jeté le doute sur la responsabilité de la Libye dans l’attentat de Lockerbie en affirmant hier à l’AFP qu’une pièce à conviction avait été fabriquée.
Selon Edwin Bollier, responsable de la société MEBO, spécialisée dans les équipements électroniques pour les forces de sécurité et l’armée, l’un de ses employés a fourni frauduleusement aux enquêteurs un « retardateur » de mise à feu d’explosif qui a ensuite été présenté comme ayant été retrouvé dans l’épave de l’avion, après l’attentat qui avait fait 270 morts en 1988 au-dessus de la ville écossaise de Lockerbie. L’entreprise suisse avait fourni en 1985 à la Libye une vingtaine de retardateurs MST-13, du même type que celui remis aux enquêteurs et « utilisé (lors du procès) pour être présenté comme un élément trouvé sur les lieux de l’attentat à Lockerbie », a accusé M. Bollier. « Les pièces à conviction ont été manipulées et utilisées pour faire le lien entre la Libye et l’attentat », a-t-il ajouté.
Sans expliquer les motifs de ses agissements, un ancien employé de la société helvétique et témoin lors du procès de Lockerbie en 2001, Ulrich Lumpert, a affirmé avoir été manipulé en remettant à des enquêteurs écossais un retardateur fabriqué par sa société. « J’ai volé un prototype de retardateur MST-13 (...) et l’ai donné sans permission le 22 juin 1989 à une personne enquêtant officiellement sur “l’affaire Lockerbie” », indique M. Lumpert dans une déclaration sous serment transmise vendredi au procureur de Zurich et publiée sur le site Internet de MEBO. « Lorsque j’ai réalisé que le MST-13 avait été utilisé à mauvais escient, j’ai décidé de garder le silence, car cela aurait pu devenir extrêmement dangereux pour moi », indique-t-il.
M. Lumpert se dit « désolé des conséquences » de son silence pour le Libyen Abdel Basset Ali al-Megrahi, emprisonné en Grande-Bretagne pour cet attentat, et pour la Libye.
Le quotidien Le Figaro, qui a révélé cette information hier, a estimé que ce nouvel élément « accrédite une thèse entretenue par de nombreuses personnes » selon laquelle « il y aurait eu “manipulation” dans l’enquête pour incriminer la Libye, alors que les premières pistes menaient à un groupuscule palestinien prosyrien ». Lors du procès en 2001, les trois juges avaient rejeté une théorie mettant en cause l’Iran, la Syrie et un groupe palestinien, le FPLP-CG, qui auraient agi en représailles à la destruction accidentelle d’un avion iranien par un missile américain en juillet 1988.
Le patron d’une société d’électronique suisse a jeté le doute sur la responsabilité de la Libye dans l’attentat de Lockerbie en affirmant hier à l’AFP qu’une pièce à conviction avait été fabriquée.
Selon Edwin Bollier, responsable de la société MEBO, spécialisée dans les équipements électroniques pour les forces de sécurité et l’armée, l’un de ses employés a...
Selon Edwin Bollier, responsable de la société MEBO, spécialisée dans les équipements électroniques pour les forces de sécurité et l’armée, l’un de ses employés a...
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