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SIDA L’injection intradermique réduirait la quantité du prototype de vaccin

L’injection dans la peau d’un prototype de vaccin antivirus du sida permet d’avoir une réponse immunitaire dirigée contre le virus équivalente à celle obtenue par injection dans le muscle, mais « avec 5 fois moins de produit », selon les résultats d’un essai réalisé en France. L’Agence nationale française de recherche sur le sida (ANRS) a publié les résultats de cet essai baptisé « Vac 16 » sur 68 volontaires séronégatifs dans la revue en ligne PLoS ONE. Ces résultats sont intéressants dans la perspective d’une vaccination à large échelle dans les pays en développement pour réduire le coût de la diffusion d’un futur vaccin qui aura démontré son efficacité à grande échelle, souligne l’ANRS. L’essai, conduit dans six centres de vaccination préventive, avait pour objectif de comparer la tolérance et la réponse immunitaire (développement de défenses dirigées contre le virus du sida, le VIH) de deux voies d’injection, intramusculaire et intradermique, du candidat-vaccin ou prototype. La très grande majorité des vaccinations, par exemple contre la grippe ou l’hépatite B, recourt à l’injection intramusculaire. La vaccination contre la tuberculose avec le BCG se fait dans la peau. La voie intradermique présente l’intérêt de requérir une plus faible quantité de produit et est d’ailleurs étudiée pour améliorer la vaccination contre la grippe, dans la perspective de pouvoir immuniser un grand nombre de personnes en cas de pandémie, selon l’ARNS. « Dans le domaine du sida, la vaccination intradermique pourrait favoriser davantage la réponse des cellules-clés du système immunitaire dirigées contre le VIH, c’est-à-dire les CD4 et surtout les CD8, les cellules “tueuses” », expliquent les chercheurs. Ce candidat-vaccin est un mélange de quatre lipopeptides de synthèse, composés de fragments de protéines du VIH, dont on sait qu’ils déclenchent une bonne réponse immunitaire cellulaire contre le virus, et de lipides. Ces derniers, des molécules graisseuses, favorisent la pénétration de la préparation vaccinale dans les cellules adéquates. Ces résultats démontrent la capacité des lipopeptides à induire une bonne réponse immunitaire, en faisant intervenir les cellules tueuses, contre le VIH chez des individus non infectés et ce avec « 5 fois moins de produit quand l’injection est faite par voie intradermique ».
L’injection dans la peau d’un prototype de vaccin antivirus du sida permet d’avoir une réponse immunitaire dirigée contre le virus équivalente à celle obtenue par injection dans le muscle, mais « avec 5 fois moins de produit », selon les résultats d’un essai réalisé en France.
L’Agence nationale française de recherche sur le sida (ANRS) a publié les résultats de cet essai...