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Dans son rapport 2007, l’organisation onusienne souligne l’apparition de nouvelles maladies infectieuses Face à l’accroissement des risques sanitaires, l’OMS appelle à une action collective de santé publique au niveau international

À une époque marquée par l’apparition à un rythme sans précédent de nouvelles maladies infectieuses, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) met l’accent dans son rapport 2007 sur l’importance d’une action collective de santé publique au niveau international, afin de créer pour l’homme les conditions d’un avenir plus sûr. « La propagation internationale des maladies menace la santé, l’économie et la sécurité », note l’organisation, faisant appel à « la volonté de tous les pays pour combattre les menaces nouvelles ou émergentes ». Trente-neuf nouveaux agents pathogènes susceptibles de franchir les frontières et de se propager rapidement, dont le virus du sida, les virus des fièvres hémorragiques d’Ebola et de Marbourg, le SRAS, ont été identifiés depuis 1967, indique l’OMS dans son rapport intitulé « Un avenir plus sûr ». Elle met en garde, par ailleurs, contre des « menaces séculaires », comme la grippe pandémique, le paludisme ou la tuberculose, qui continuent de peser sur la santé « à cause des mutations, des résistances croissantes aux médicaments antibiotiques et de la faiblesse des systèmes de santé ». « Compte tenu de la vulnérabilité universelle d’aujourd’hui face à ces menaces, l’amélioration de la sécurité passe par une solidarité mondiale, estime le Dr Margaret Chan, directeur général de l’OMS. La sécurité sanitaire internationale est à la fois une aspiration collective et une responsabilité mutuelle. La diplomatie, la coopération, la transparence et la préparation en sont les nouveaux mots d’ordre. » Selon l’OMS, les nouveaux risques sanitaires incluent non seulement des épidémies, mais également des maladies d’origine alimentaire, des accidents ou des attaques chimiques, biologiques ou nucléaires, la pollution industrielle et les changements climatiques « qui pourraient mettre en danger des millions de personnes dans plusieurs pays ». Le libre accès aux connaissances, technologies et matériels divers, y compris les virus et autres échantillons biologiques, est « nécessaire pour assurer une sécurité mondiale optimale », souligne le rapport, qui remarque que les risques sanitaires sont désormais difficiles à limiter à un pays, mais se répandent rapidement dans le monde, notamment du fait de l’augmentation du trafic aérien et du commerce. « Les compagnies aériennes transportent désormais plus de 2 milliards de passagers par an, ce qui permet aux porteurs de maladie de les transférer d’un pays à l’autre en quelques heures », relève l’OMS. Déplorant « l’insuffisance des investissements dans la santé publique en raison d’un faux sentiment de sécurité », l’OMS remarque que « les changements inattendus de politique » de santé contribuent à la résurgence de certains problèmes. Elle donne dans ce cadre l’exemple du Nigeria, où une « décision d’interrompre temporairement la vaccination » a été prise, entraînant un retour « des cas de poliomyélite ». Le partage des connaissances médicales et de la technologie entre pays riches et pays pauvres est désormais crucial, insiste l’OMS, expliquant qu’il est « l’une des routes les plus praticables pour la sécurité sanitaire mondiale ». Le rapport insiste en conclusion sur la nécessité que les 193 États membres de l’OMS appliquent le nouveau Règlement sanitaire international introduit en 2007 et qui prescrit la manière dont les pays doivent évaluer et notifier à l’organisation les urgences de santé publique de portée internationale. Rubrique réalisée par Nada Merhi
À une époque marquée par l’apparition à un rythme sans précédent de nouvelles maladies infectieuses, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) met l’accent dans son rapport 2007 sur l’importance d’une action collective de santé publique au niveau international, afin de créer pour l’homme les conditions d’un avenir plus sûr. « La propagation internationale des maladies...