Vous n’avez rien compris
Je me demande si vous avez un tout petit peur pour ce pays. Je me demande si vous avez un tout petit peur, pas pour nous « communs des mortels », mais au moins pour vos enfants…
Je ne comprends plus ce que vous tous essayez de faire. Vos pièces de théâtre ne me convainquent plus. Vous nous entraînez avec vous vers le gouffre et il me semble que vous ne ressentez aucun remords.
Vous êtes une honte pour ce pays, une honte qui le défigure!
Ce qui est encore plus triste, c’est que vous n’avez rien appris de vos erreurs passées. C’est comme si vous n’aviez rien compris. Permettez-moi de vous dire que je vous méprise tous. Je ne peux plus assister à vos mascarades, vos disputes puériles. Je ne peux pas croire que l’homme puisse être aussi capricieux, qu’il puisse exister autant de convoitises. Mais je vous dis aussi que vous n’emporterez rien avec vous, simplement vos valises pleines de haine et de rancune, pleines d’erreurs irréversibles, irréparables. Vos petits sièges tant convoités, vous vous y assoiriez peut-être, mais vous resterez les mêmes : impotents et sans aucune dignité.
Il est temps de vous sanctionner, de vous montrer votre vraie image. L’histoire et le peuple vous jugeront ; je l’espère en tout cas ! J’espère aussi que beaucoup de Libanais, comme moi, ont enfin pu dévoiler vos mensonges et j’espère qu’ils vous jugeront comme vous le méritez. Je suis triste de voir que beaucoup de Libanais se laissent encore manipuler, entraîner comme des moutons de Panurge. Chers compatriotes, nous sommes plus dignes que ça ; ne perdez pas la fierté que vous avez d’être libanais…
Il est temps de reprendre notre Liban en main parce qu’il agonise, chers Libanais…
Tina BARAKAT
Réflexes pavloviens et autres libanités...
Nul en ce monde ne réagit aussi cocassement aux stimuli ambiants que nous autres Libanais. Le bruit d’un hélicoptère nous plonge dans une désolation profonde, une porte qui claque nous précipite sur nos portables, la mélodie d’un klaxon nous crispe, la couleur d’une chemise pose problème, une voie dégagée, une plage vide nous angoissent et nous font brancher anxieusement aux dernières nouvelles...
Il fut un temps où aller au supermarché relevait de l’expédition hasardeuse et occasionnait mille recommandations et adieux larmoyants, dans le cas où...
Hors du pays aussi, notre conditionnement nous colle à la peau : que de fois avons-nous placé, vindicatifs, à l’entrée d’un supermarché nos sacs à main sous le nez d’un employé ahuri. Un rien nous engage dans un engrenage de raisonnements surprenants et alambiqués pour tout individu parachuté dans notre « laboratoire » tragi-comique.
Le Libanais ne manque pas de ressources. Un coucher de soleil dans « le calme » nous transporte, une musique, une rencontre, une sortie,un pot entre amis font de nous des gens heureux. Quelques heures sans « effets explosifs » relancent l’activité et insufflent une tornade d’optimisme que plus d’un juge superficielle. Les rues,les bureaux,les centres,les pubs, les restos,les plages ne désemplissent plus, comme autant de champignons de survie,de persistance et de pugnacité.
Bravo! Je salue bien bas ce Libanais qu’on critique mais qu’on admire aussi. Je salue celui qui fait pousser des fleurs sur la cendre et qui érige des montagnes sur des volcans. Ce Libanais qui n’hésite pas à reprendre le flambeau de la vie, à reconstruire, à croire, et qui empêche son pays de mourir... alors qu’il suffoque lui-même dans « le crétinisme politique ambiant ».
Joumana RAFIE
Vous n’avez rien compris
Je me demande si vous avez un tout petit peur pour ce pays. Je me demande si vous avez un tout petit peur, pas pour nous « communs des mortels », mais au moins pour vos enfants…
Je ne comprends plus ce que vous tous essayez de faire. Vos pièces de théâtre ne me convainquent plus. Vous nous entraînez avec vous vers le gouffre et il me semble que vous ne...
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