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Actualités - CHRONOLOGIE

FESTIVAL - Dans la Ruhr, la « Love Parade » fait danser la jeunesse allemande « L’amour est partout » à Essen !

Une foule jeune et multicolore tournoyant aux sons de la trance et de l’électro : La Love Parade a réussi son déménagement forcé de Berlin au bassin industriel de la Ruhr, en réunissant samedi à Essen quelque 1,2 million de personnes selon les organisateurs. L’Allemagne en fête mais toujours ponctuelle s’est donné rendez-vous à 14 heures tapantes. « Moins 3, moins 2, moins 1, c’est parti ! » s’enflamme la foule, tandis que les 27 chars tentent de se mettre en route sur l’une des artères principales d’Essen. Les décibels crachent, le soleil tape et les fêtards s’électrisent. Sur l’asphalte du centre-ville, on vibre, on danse, on bouge. « C’est super, vous voyez ! Les gens veulent juste faire la fête », affirme à l’AFP Rainer Schaller, l’organisateur de la manifestation. « Aujourd’hui, on ne s’occupe plus de Berlin, on s’occupe juste de la Love Parade », ajoute-t-il, précisant tout de même que le cortège cette année sera plus long que celui de Berlin en 2006. Car le nom de la capitale allemande est encore sur toutes les lèvres. Manifestation mythique de la techno mondiale depuis 1989, la Love Parade a largement contribué à la légende de Berlin. Mais à la suite d’un différend avec la municipalité berlinoise sur des questions de logistique et de sécurité, l’incontournable rendez-vous a dû être déplacé dans l’ancienne région des mines de la Ruhr. À Essen, « d’un point de vue de la sécurité, la situation est étonnement calme », se félicite Thomas Hemmelman, porte-parole de la police. Chacune des grandes villes de cette région qui compte 5,3 millions d’habitants accueillera à tour de rôle la Love Parade dans les années qui viennent. À Essen, près de la statue d’Alfred Krupp, fondateur à la fin du XIXe siècle des industries métallurgiques du même nom, Kai, la vingtaine, a choisi de danser sur le toit d’un arrêt de bus. Torse nu, luisant de sueur, sifflet orange dans la bouche, il contemple en même temps le défilé de 2,5 km de long qui s’étire dans la ville. « Love is every where! » (« L’amour est partout »), hurle-t-il de son perchoir en référence au mot d’ordre de cette édition. Sur la terre ferme, le chapeau de cow-boy façon série américaine Dallas, mais en version à poils roses ou verts fluo, s’impose cette année dans la panoplie du parfait « raver ». Tout comme le gilet sans manches fluo, porté d’habitude par les balayeurs de rue, et le collier de fleurs multicolores, aperçu déjà dans le pays lors de la Coupe du monde de football 2006. L’Allemagne des centres de bronzage et des salles de fitness s’est donné rendez-vous ici. Daniel, tranquille père de famille venu de la ville voisine de Gelsenkirchen, fait la distribution de fioles de liqueur. « Maintenant, on boit ! » crie-t-il. Sa femme et ses deux filles s’exécutent. Non loin des cheminées des anciens hauts fourneaux, le houblon coule à flot et la jeunesse ne s’enivre pas que de techno. Les chars allemands, australiens, sud-africains ou encore espagnols se frayent difficilement un chemin jusqu’au point final où nombre de DJ, parmi lesquels la star Marusha et l’Américain Moby, étaient attendus en soirée pour faire vibrer un public en immense majorité adolescent. Esprit chagrin ou pas, la Love Parade a beaucoup perdu de son aura ces dernières années, se transformant en une vaste manifestation publicitaire. Son père fondateur, le DJ Dr. Motte, qui a quitté le comité d’organisation en 2006, a d’ailleurs prévenu : « Je ne peux recommander à personne de prendre part à un tel évènement publicitaire. » Ironie de l’histoire ou clin d’œil malicieux, le défilé s’est achevé sur la Berliner Platz, la place de Berlin.
Une foule jeune et multicolore tournoyant aux sons de la trance et de l’électro : La Love Parade a réussi son déménagement forcé de Berlin au bassin industriel de la Ruhr, en réunissant samedi à Essen quelque 1,2 million de personnes selon les organisateurs.
L’Allemagne en fête mais toujours ponctuelle s’est donné rendez-vous à 14 heures tapantes. « Moins 3, moins 2, moins 1,...