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Actualités - ANALYSE

Changes et Bourses Bourse de Beyrouth : baisse dans un marché creux

La Bourse de Beyrouth, presque désertée par les opérateurs, s’est montrée incapable hier de maintenir ses quelques petits gains de la veille. Elle est repartie en très légère baisse dans un marché creux, pénalisée par un regain de méfiance envers les placements en actifs libanais. À cela aurait contribué la persistance des suspicions quant à l’issue de la prochaine présidentielle qui s’annonce déjà très confuse et qui pourrait déboucher sur un nouveau bras de fer dans la crise politique libanaise. Du coup, certains habitués de la Bourse ont estimé devoir rester à l’écart du marché, alors que d’autres ont continué d’expédier leurs petites affaires courantes. En effet, Solidere devait étroitement fluctuer dans les deux sens, ses actions A ayant reperdu 0,32 % alors que celles de la catégorie B gagnaient 0,26 % seulement sur des ajustements de portefeuilles. Les bancaires, boudées par leur clientèle traditionnelle, sont tombées dans un creux, à l’exception des certificats GDR de la Bank Audi qui se sont maintenus à 58 $. Par ailleurs, on a relevé la stabilité des actions de Rasamny Younis Motor Co. à 1 $ dans le compartiment commerce ainsi que des parts du Beirut Preferred Fund à 98 $ sur le Junior Market. Cela étant, l’indice Blom des valeurs libanaises, qui a très étroitement oscillé entre un plus haut à 1 171,90 points et un plus bas à 1 171,51 points, a clôturé en très léger repli de 0,36 point ou 0,03 % à 1 171,90 points. Cette évolution s’est produite dans des volumes très légers, ne dépassant pas au total 16 128 titres négociés d’une valeur de 525 309 $, dont 12 563 actions A et B de Solidere d’une valeur de 191 664 $. Sur le marché interbancaire des changes, le net ralentissement de l’offre et de la demande du dollar l’a maintenu entre 1 513,75 et 1 514,25 LL, dans des opérations très minces et équilibrées d’elles- mêmes, selon les cambistes de la place. Les Bourses mondiales sans véritable direction De leur côté, les Bourses européennes ont terminé sans véritable direction ou en petite hausse, les marchés restant prudents dans l’attente d’informations sur le développement de la crise des crédits immobiliers à haut risque aux États-Unis. Abstraction faite de la forte baisse de l’indice ZEW, qui compile les attentes du secteur financier pour l’économie allemande, de +17,3 points en juillet à –6,9 points en août, l’absence de statistiques US a rendu les opérateurs indécis. L’annonce par le président de la Fed qu’il reste toujours disposé à utiliser tous les outils disponibles pour rassurer les marchés financiers n’a eu que très peu d’impact sur la tendance des places boursières des deux côtés de l’Atlantique. Cela d’autant que les sociétés de prêts hypothécaires US multiplient fermetures et licenciements. En effet, l’euro a encore une fois fait du surplace face au dollar. Élie KAHWAGI

La Bourse de Beyrouth, presque désertée par les opérateurs, s’est montrée incapable hier de maintenir ses quelques petits gains de la veille. Elle est repartie en très légère baisse dans un marché creux, pénalisée par un regain de méfiance envers les placements en actifs libanais. À cela aurait contribué la persistance des suspicions quant à l’issue de la prochaine...