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Le ministre palestinien de l’Information en impute la responsabilité au Hamas L’UE ne paie pas pour le fioul, la dernière centrale électrique de Gaza mise à l’arrêt

L’électricité était coupée pour la seconde soirée consécutive dans la bande de Gaza, la dernière unité de production au fioul ayant cessé d’opérer à la suite d’un arrêt des paiements par l’Union européenne (UE). La coupure a surtout affecté la ville de Gaza, dont la plus grande partie se trouvait plongée dans l’obscurité, a constaté un correspondant de l’AFP. À Bruxelles, Antonia Mochan, porte-parole de la Commission européenne, a déclaré hier que la fourniture de fioul est suspendue pour des « raisons de sécurité ». La suspension des paiements par l’Union européenne est liée à la prise du contrôle de la bande de Gaza par le Hamas le 15 juin dernier, selon l’Autorité palestinienne. Jusqu’alors, l’UE finançait l’achat du fioul, auprès d’une compagnie israélienne privée Dor Allon, dans le cadre de ses aides aux Palestiniens. De leur côté, les consommateurs de la bande de Gaza payaient leurs factures à la compagnie d’électricité de Gaza qui ensuite versait les sommes au ministère palestinien des Finances. Or le ministère, installé à Ramallah et relevant de l’Autorité palestinienne présidée par Mahmoud Abbas, se plaint du fait que les sommes ne lui soient plus transférées par le Hamas depuis que le mouvement islamiste a pris le contrôle de la bande de Gaza. Dans ces conditions, l’Union européenne a décidé de « réexaminer » la question du financement, selon des sources proches de l’UE. « L’Union européenne n’a pas réglé le paiement (de la livraison de fioul) pour aujourd’hui (dimanche). Nous réexaminons tous les aspects du dossier », a déclaré Alix De Mauny, la porte-parole de la Commission européenne à Jérusalem. Elle a exprimé toutefois l’espoir « que le paiement sera effectué dans 24 ou au maximum 48 heures, à la suite de ce réexamen ». À Ramallah, le ministre palestinien de l’Information a attribué au Hamas, qui contrôle la bande de Gaza depuis la mi-juin, la responsabilité de cet imbroglio. « Durant des semaines, nous avions prévenu que Gaza serait plongée dans l’obscurité si le Hamas persistait à conserver les millions collectés auprès de la population et à les distribuer à la Force exécutive (sa police) », a affirmé Riyad al-Malki lors d’une conférence de presse. « La population de Gaza doit descendre dans la rue et dire au Hamas qu’il est responsable de ce crime », a-t-il dit. La compagnie en question, Dor Allon (privée) qui fournit la bande de Gaza en carburant et en gaz domestique, a confirmé dans un communiqué à l’AFP « qu’un représentant de l’UE lui avait demandé de ne pas fournir de fioul aujourd’hui vu qu’elle ne pourrait en garantir le paiement ». Dans un communiqué publié à Gaza, des députés du mouvement islamiste Hamas ont exhorté « les donateurs européens à reconsidérer leur décision inhumaine susceptible, selon eux, d’affecter durement la nation palestinienne ». Ils ont rejeté la responsabilité des « coupures d’électricité criminelles » sur le président palestinien Mahmoud Abbas et le gouvernement du Premier ministre Salam Fayyad mis en place à Ramallah (Cisjordanie) après le coup de force du Hamas à Gaza. Le terminal de Nahal Oz, par où transite le fioul alimentant l’unique centrale électrique palestinienne, avait été fermé jeudi « pour des raisons de sécurité » par les autorités israéliennes. Dans la matinée, le général israélien Nir Press, chef de l’unité de liaison pour la bande de Gaza, a précisé à la radio publique que la compagnie israélienne d’électricité fournissait 120 mégawatts à la bande de Gaza, soit 70 % de la consommation, tandis qu’une ligne en provenance d’Égypte représente 5 %, le reste étant fourni par une centrale palestinienne fonctionnant avec du fioul importé d’Israël. Par ailleurs, samedi, le Premier ministre palestinien limogé Ismaïl Haniyeh, un dirigeant du Hamas, a affirmé que l’Autorité palestinienne du président Abbas n’avait pas le droit de faire des « concessions qui violeraient les droits des Palestiniens », dans le cadre de négociations.
L’électricité était coupée pour la seconde soirée consécutive dans la bande de Gaza, la dernière unité de production au fioul ayant cessé d’opérer à la suite d’un arrêt des paiements par l’Union européenne (UE).
La coupure a surtout affecté la ville de Gaza, dont la plus grande partie se trouvait plongée dans l’obscurité, a constaté un correspondant de l’AFP. À...