Rechercher
Rechercher

Actualités - OPINION

À suivre cette semaine La peur de l’effet domino Par l’équipe des marchés de FFA

Ce n’est peut être pas le début du grand krach. Cela étant, c’est vrai, on observe, depuis quelques jours, un très net changement de météo sur les marchés financiers mondiaux. Toutes les places boursières, ou presque, ont accusé des chutes brutales. Une grande partie de l’avance prise depuis le début de l’année en a été charcutée. Exemple : le CAC 40, le principal indice de la Bourse parisienne, a perdu en trois jours plus de 5,5 %. Sa progression depuis le début de l’année n’est plus que de 2,4 %. Pas grand-chose pour ce que l’on annonçait comme une nouvelle année boursière prometteuse. Alors, que se passe-t-il ? Une fois de plus, c’est l’immobilier américain avec ses montages financiers sophistiques à fort effet de levier qui est venu assombrir le ciel de l’été. On a appris la semaine dernière une forte baisse des ventes de logements neufs, elles étaient en juin de 22 % inférieures à celles de l’an dernier. Cette crise du marché hypothécaire immobilier américain n’est certes pas nouvelle. Tout indique pourtant qu’elle s’aggrave. Surtout, ce qui inquiète maintenant les investisseurs, c’est l’effet domino, c’est la peur que l’effondrement de l’immobilier et du marché du crédit (amplifié par les leviers dus au CDO, CMO etc) n’emporte avec lui le reste de l’économie, la Bourse en particulier. Cet effet domino, c’est aujourd’hui un risque réel. Aux États-Unis, la chute de certains établissements de crédit spécialisés aussi, comme American Home Mortgage, qui est presque en faillite, est en train de déstabiliser d’abord les banques. Beaucoup d’entre elles souffrent de la crise des prêts à hauts risques. Les banques allant moins bien, elles risquent de prêter moins, d’augmenter aussi le prix de leurs crédits. Et là, tout peut basculer. Faute de crédit, les entreprises n’investiront plus ; de nombreuses opérations financières à la mode, ces LBO et autres OPA de grands fonds privés, seront remises en cause. Bref, la crise de l’immobilier peut, par ces différents canaux, plonger l’économie américaine d’abord, l’économie mondiale ensuite dans la récession. C’est ce qu’avait annoncé, il y a plusieurs mois, Alan Greenspan, l’ex-patron de la Fed. Alors, cet effet domino est-il inéluctable ? Peut-être pas. Deux éléments peuvent le stopper. La Banque centrale américaine d’abord : elle peut baisser ses taux. La croissance mondiale ensuite : elle reste forte, elle peut permettre d’absorber le choc. Alors, cet été, promis, on essaiera de ne pas jouer au domino. Bonnes vacances quand même ! * Cette analyse est donnée à titre indicatif. Elle ne saurait engager la responsabilité de L’Orient-Le Jour.
Ce n’est peut être pas le début du grand krach. Cela étant, c’est vrai, on observe, depuis quelques jours, un très net changement de météo sur les marchés financiers mondiaux. Toutes les places boursières, ou presque, ont accusé des chutes brutales. Une grande partie de l’avance prise depuis le début de l’année en a été charcutée. Exemple : le CAC 40, le...