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Bagdad met en garde contre une crise humanitaire, les violences font 41 morts Conférence sur les réfugiés à Amman : la seule solution est le retour des déplacés en Irak

L’Irak a appelé, hier à Amman, la communauté internationale à aider davantage les deux millions d’Irakiens ayant fui la guerre, à l’occasion d’une conférence internationale qui a jugé que la véritable solution était un retour des réfugiés dans leur pays. Entre-temps, les violences se poursuivaient en Irak, faisant 41 morts. «Le règlement réel du problème des réfugiés irakiens présents dans des pays d’accueil est leur retour dans leur pays, l’Irak », a estimé, dans un communiqué final, la conférence internationale sur les réfugiés qui se tenait à Amman. La Jordanie, l’Irak, la Syrie, l’ONU, l’Union européenne et la Ligue arabe ont participé à cette réunion, de même que des observateurs venus d’Iran, de Turquie, de Russie, du Japon, de Grande-Bretagne et des États-Unis. « Cela nécessite la mise en place de la sécurité et de la stabilité dans ce pays, à travers un processus politique auquel participeraient toutes les forces politiques, religieuses et ethniques », a ajouté le texte, avant de prévenir : « Toute solution externe n’est que limitée et temporaire. » Depuis l’invasion de l’Irak en mars 2003, environ 2,2 millions d’Irakiens ont quitté leur pays, meurtri par les attaques des insurgés et les violences confessionnelles, pour se réfugier principalement en Syrie (1,4 million) et en Jordanie (750 000). « Le gouvernement irakien appelle la communauté internationale, en particulier les pays voisins, à soutenir l’Irak pour surmonter cette phase difficile », a plaidé à leur sujet le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, Mohammad el-Hajj al-Hmoud. « Notre devoir humanitaire nous impose de traiter plus sérieusement ce problème et de reconnaître l’existence d’une vraie crise humanitaire », a ajouté le représentant irakien. Deux millions d’Irakiens sont également déplacés à l’intérieur même de l’Irak, selon le Haut- Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR). À ce propos, le représentant irakien a annoncé que son gouvernement avait décidé « d’allouer 25 millions de dollars » aux déplacés, dont il se déclare « responsable totalement et directement ». Pour sa part, le chef de la délégation syrienne, l’ambassadeur Milad Attieh, a estimé que les États-Unis devaient eux aussi « assumer leurs responsabilités ». S’il « est du devoir du gouvernement irakien d’assurer les conditions adéquates pour faciliter » le retour des réfugiés, « les États-Unis, en tant que force occupante et dont la politique a créé cette situation, doivent assumer leurs responsabilités en fournissant un soutien sérieux aux gouvernements des pays d’accueil », a-t-il jugé. Le délégué jordanien, Moukhaimar Abou Jamous, a aussi appelé la communauté internationale à aider son gouvernement. Le communiqué final n’a toutefois pas fait référence aux États-Unis. Il a en revanche souligné que les « pays d’accueil étaient maîtres des conditions d’entrée et de résidence des Irakiens sur leur territoire », en réaction aux critiques formulées par le délégué irakien contre les pays qui « refusent l’entrée d’Irakiens » ou les « détiennent dans les aéroports pendant plusieurs jours avant de les forcer à retourner » chez eux. Enfin, la conférence a affirmé la nécessité d’un « soutien international » aux infrastructures des pays d’accueil et appelé les organisations internationales « à poursuivre leur coopération avec les gouvernements » de ces pays. Amnesty International a mis en garde hier contre « une crise humanitaire qui pourrait submerger la région », appelant la communauté internationale à aider de toute urgence la Jordanie et la Syrie. Sur le terrain, 41 personnes, dont 10 membres des forces de sécurité, ont été tuées hier dans des attentats à Bagdad, Kirkouk, Tikrit et Hilla. En outre, les forces US ont affirmé avoir arrêté 36 membres présumés d’el-Qaëda. Enfin, 8 soldats américains sont morts mardi et mercredi, a annoncé l’armée US.
L’Irak a appelé, hier à Amman, la communauté internationale à aider davantage les deux millions d’Irakiens ayant fui la guerre, à l’occasion d’une conférence internationale qui a jugé que la véritable solution était un retour des réfugiés dans leur pays. Entre-temps, les violences se poursuivaient en Irak, faisant 41 morts.
«Le règlement réel du problème des réfugiés...