Tour de France - Une 17e étape courue sans maillot jaune Le retour à la normale dans la Grande Boucle

Une 17e étape très classique remportée au sprint par l’Italien Daniele Bennati, sur des routes écrasées par le soleil estival, a marqué hier un retour à la normale du Tour de France. Comme prévu, l’Espagnol Alberto Contador a endossé le maillot jaune, absent du peloton lors de ce périple de 188,5 kilomètres de Pau à Castelsarrasin. Le Madrilène de 24 ans, également meilleur jeune de la course, a profité de l’éviction du Danois Michael Rasmussen par l’équipe Rabobank mercredi soir. Au général, le coureur de la Discovery Channel compte 1’53’’ d’avance sur l’Australien Cadel Evans et 2’49’’ sur son coéquipier américain Levi Leipheimer. « J’aurais préféré prendre ce maillot hier dans l’étape de l’Aubisque, mais il y avait des circonstances particulières », a commenté Contador. « J’ai ce maillot. Je suis à l’apogée de ce qu’il se fait dans le cyclisme et je suis content », a-t-il poursuivi. La principale interrogation concerne maintenant la capacité du grimpeur espagnol à conserver la précieuse tunique lors du contre-la-montre de samedi (55,5 km) entre Cognac et Angoulême. « Je vais essayer de résister à Cadel Evans car il est très bon en contre-la-montre. C’est la dernière semaine, il faudra simplement lutter », a-t-il ajouté. Soulagement Après trois jours particulièrement étouffants dans les Pyrénées, le peloton a repris son souffle hier en menant une étape dans la tradition du Tour. Souriant après le passage de la ligne, le directeur de l’épreuve, Christian Prudhomme, a exprimé son soulagement qu’aucune nouvelle affaire ne vienne perturber la course. « C’est un soulagement, a commenté Prudhomme. La décision prise par Rabobank était la seule possible. Sur la route, j’ai vu des pancartes qui disaient, “Rasmussen dehors, bravo”. Les gens en avaient assez. » La formation néerlandaise reprochait à son leader d’avoir menti sur ses lieux d’entraînement au mois de juin. Rasmussen avait dit se trouver au Mexique alors qu’il était en Italie. Après les soubresauts qui ont rythmé la traversée des Pyrénées, le peloton avait hâte de prendre un peu de répit avec le retour dans la plaine. Le gros de la troupe conduit par la Discovery Channel de Contador donnait très tôt un bon de sortie à un groupe de huit coureurs, dont aucun n’était menaçant au classement général. Les fuyards parvenaient, malgré une certaine résistance de la meute dans les premiers kilomètres, à se forger une avance croissante qui dépassait les neuf minutes. Lors de la dernière bosse de la journée à 19 km du but, quatre coureurs tentaient leur chance et Bennati se montrait le plus rapide au sprint. Il devançait l’Allemand Markus Fothen et le Suisse Martin Elmiger.