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Actualités - CHRONOLOGIE

MADE IN CHEZ NOUS Georges Chakra, Zuhair Murad et Tony Ward, trois ténors de la haute couture libanaise Page réalisée par FIFI ABOU DIB

Les collections présentées par les couturiers libanais, de Paris à Rome en passant par toutes les métropoles du monde, sont désormais un rendez-vous saisonnier pour les clients et les professionnels de la mode. Portés par leur succès, nos créateurs sont désormais à la tête d’une industrie florissante. Leurs collections automne-hiver 2008 rivalisent avec celles des plus grands et bénéficient de l’affluence d’inconditionnels qu’ils se font un point d’honneur de continuer à surprendre. Un point commun entre Georges Chakra et Zuhair Murad dont les créations ont défilé à Paris, et Tony Ward toujours fidèle à l’Alta Moda de Rome ? L’éternel féminin, avec ses broderies opulentes et ses lignes qui flattent la silhouette. Quand Georges Chakra célèbre la robe du soir… Cela donne des déclinaisons longues et près du corps, des tailles un peu hautes et sanglées de ceintures larges, un délire de formes et de proportions nouvelles. Ruchées de tulle raide qui s’enroulent autour des décolletés, soie laquée faussement sobre qui se drape et enlace le buste pour finir au creux des reins. Extrêmement féminins, des éléments de broderie ornent la tombée des manches. Capes fluides et traînes langoureuses encadrent la silhouette et habillent le dos d’un certain mystère. Les robes de cocktail sont également fluides et sensuelles, conçues pour danser. Elles sont parées de nœuds, assorties aux pochettes ultraplates que l’on tient du bout des doigts. Une nouvelle ligne baptisée « Modern glamour » s’ajoute aux grands classiques de cette année, déclinée dans de nouveaux tissus plastiques qui sculptent le corps avec des effets vinyl, formes géométriques et maxi-pastille froissées qui brillent à la lumière. Des empreintes métallisées posées sur tulle et dentelle structurent la collection. Pour la saison froide où l’on rêve de couleurs, le noir profond est ponctué de flashs de vert anis, bleu électrique, fuchsia et rouge, de la douceur des dorés mats et des cafés lattés illuminés de broderies et de cabochons noirs. Zuhair Murad l’Oriental Il a beau collaborer avec de grandes marques de prêt-à-porter européennes, Murad griffe à l’orientale tout ce qu’il touche. Comprendre par là ces paillettes Mille et Une Nuits, ces drapés soyeux, ces lamés, ces turquoises qu’il injecte dans le plus strict des tailleurs. Une fois de plus il aura réussi à séduire une clientèle en quête de glamour, loin des effets intellectuels des grands couturiers. La mode selon Murad n’est pas une prise de tête, juste un moyen de sublimer l’apparence, de briller autrement. Tony Ward : éclipse à l’italienne Féru de collections à thème, Tony Ward a placé sa ligne de l’hiver prochain sous le vocable de l’éclipse. Séduit par le mystère et le côté à la fois spectaculaire et dramatique de ce phénomène naturel, le plus Italien des créateurs libanais a donné à voir à l’auditorium du Parco della Musica de Rome un défilé en clair obscur où le sombre est encadré de lumière et inversement. Devant un parterre prestigieux où se pressait la presse italienne aux côtés de nombreux ambassadeurs et officiels, les mannequins habillés en Ward ont fait le jour et la nuit. Dentelles, taffetas, velours et soies déclinés dans toutes les couleurs de l’aube et celles du crépuscule, robes de facture classique où se distingue la touche du couturier, lui-même fils de tailleur, dans la précision des emmanchures et la rigueur du fini ont surpris un public qui en a pourtant vu (trop) d’autres.
Les collections présentées par les couturiers libanais, de Paris à Rome en passant par toutes les métropoles du monde, sont désormais un rendez-vous saisonnier pour les clients et les professionnels de la mode. Portés par leur succès, nos créateurs sont désormais à la tête d’une industrie florissante. Leurs collections automne-hiver 2008 rivalisent avec celles des plus grands et...