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People - Ni les pressions du palais ni celles des médias n’ont eu raison de l’indéfectible fidélité de Naruhito Le prince héritier du Japon, un chevalier servant dévoué à la fragile Masako

Il y a près de 15 ans, le prince héritier du Japon Naruhito a juré « protection à vie » à sa promise, Masako Owada, alors jeune diplomate. Ni les pressions du palais ni celles des médias n’ont depuis eu raison de son indéfectible fidélité pour sa fragile épouse. «Masako. » C’est en l’appelant par son prénom, sur un ton dénué de formalisme, que le prince Naruhito a évoqué la semaine dernière le lent rétablissement de sa femme, affectée par une longue dépression. L’état de santé de la princesse Masako, 43 ans, était le principal souci des journalistes conviés la semaine dernière chez le prince à une conférence de presse consacrée à sa visite en Mongolie. « Masako a encore besoin de suivre un traitement. Mais elle s’efforce, du mieux qu’elle peut, de se rétablir physiquement », a expliqué l’héritier du trône du Chrysanthème, un homme de petite taille au visage étonnamment juvénile pour ses 47 ans. « Masako est sensible à l’attente des Japonais, mais je vous demande de la suivre avec un point de vue à long terme », a-t-il imploré d’une voix douce. Depuis près de quatre ans, son épouse est victime d’une grave déprime, attribuée au fait qu’elle n’a pu porter d’héritier mâle, qui l’a contrainte à rester cloîtrée pendant plus d’un an. Elle a récemment repris certains engagements officiels, mais se trouve toujours sous traitement psychiatrique. Les tracas de Naruhito, héritier de la plus vieille dynastie du monde, ont commencé dès avant son mariage, lorsqu’il a succombé aux charmes de Mlle Owada, une roturière, au début des années 1990. Certains fonctionnaires du palais, gardiens du protocole, ne cachaient en effet pas leur hostilité à son union avec la jeune femme, jugée trop indépendante, qui était alors une diplomate promise à un brillant avenir. Mais à force d’entêtement et de pressions, le prince Naruhito a fini par convaincre Masako non sans lui avoir fait le serment suivant : « Je serai à vos côtés et je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour vous protéger dans les épreuves tout au long de ma vie », selon les meilleures sources du gotha. En mai 2004, le prince héritier a donné la preuve la plus éclatante de sa promesse en accusant implicitement le protocole d’étouffer la personnalité de son épouse, provoquant une vive émotion à la cour. « Ces dix dernières années, la princesse Masako s’est employée à s’adapter à la vie du palais. J’en ai été témoin, cette entreprise l’a totalement épuisée », avait-il déclaré avant de lâcher : « Il est vrai que certains événements ont été à l’encontre de la carrière de la princesse Masako et de sa personnalité. » Ces propos lui ont valu une réprimande de ses parents, l’empereur Akihito du Japon et son épouse, l’impératrice Michiko, et surtout de son frère, le prince Akishino. L’héritier du trône, qui a dû faire machine arrière en précisant qu’il n’avait pas voulu heurter quiconque, s’est depuis gardé de toute déclaration polémique. Pour autant, lors de ses rares conférences de presse, dont questions et réponses sont préparées à l’avance, le prince n’a cessé d’exprimer sa compassion à l’égard de son épouse. Si la pression qui pesait sur les épaules du couple s’est allégée depuis la naissance d’un garçon au sein de la famille impériale en 2006, le prince Hisahito, la famille de l’héritier du trône n’a pas été épargnée par les rumeurs en tout genre. La presse populaire a évoqué l’hypothèse d’un divorce entre Naruhito et Masako, formellement démentie par le palais, fustigé l’éducation jugée « inappropriée » de leur fille unique Aiko et a critiqué leurs déplacements à titre privé, pourtant recommandés par les médecins. Au palais, certains ne cachent pas leur préoccupation devant l’état de fragilité prolongé de la princesse Masako et suggèrent que le prince héritier remplisse certaines fonctions officielles sans son épouse. Mardi, le prince Naruhito est parti seul en Mongolie, non sans espérer un jour « pouvoir de nouveau voyager aux côtés de Masako ».

Il y a près de 15 ans, le prince héritier du Japon Naruhito a juré « protection à vie » à sa promise, Masako Owada, alors jeune diplomate. Ni les pressions du palais ni celles des médias n’ont depuis eu raison de son indéfectible fidélité pour sa fragile épouse.

«Masako. » C’est en l’appelant par son prénom, sur un ton dénué de formalisme, que le prince Naruhito a...