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Actualités - CHRONOLOGIE

Saint-Chartier, capitale des luthiers et des musiques traditionnelles

Le village de Saint-Chartier, dans le Berry de George Sand, se transforme chaque année en capitale mondiale de la lutherie et des musiques traditionnelles le temps des Rencontres internationales de luthiers et maîtres sonneurs, dont la 32e édition a lieu aujourd’hui jeudi jusqu’à dimanche. Ces Rencontres sont nées en 1976, dans le cadre de festivités organisées autour du centenaire de la mort de George Sand, la « bonne dame de Nohant », le village où l’écrivain a passé son enfance, à 2,5 kilomètres de là. Quel lien entre le château de Saint-Chartier (communément appelé château de George Sand dans le pays), dans le parc duquel se déroule le festival, et la musique ? Le roman Les Maîtres sonneurs, dont une partie de l’action se déroule dans ce lieu. Ces Rencontres de luthiers et maîtres sonneurs (joueurs de vielle, cornemuse ou bombarde) nées à une époque où la musique folk était en plein renouveau avec des groupes comme Mélusine, Malicorne, Bratsch – la tête d’affiche cette année – ont perduré et se sont développées. Cette année, 130 luthiers (contre 16 lors de la première édition) exposeront dans le parc du château, la plupart venus de France et d’Europe, mais aussi du Brésil, de Chine, de Turquie. « C’est un moment où la profession et les musiciens se retrouvent », explique à l’AFP Guillaume Taillebourg, coordinateur et unique salarié du festival. « J’ai reçu il y a peu de temps un coup de fil d’une Canadienne à la recherche d’une vielle à roue », ajoute le responsable, qui estime à plus d’un tiers la part du public constituée de musiciens. Pendant quatre jours, cornemuses, vielles, accordéons, épinettes – électroacoustiques pour certains, modernité oblige – changent ainsi de mains, dans ce qui est le plus grand Salon mondial de luthiers d’instruments traditionnels. À côté de ce Salon, qui est à la lutherie d’instruments traditionnels ce que le Salon de l’auto est à la voiture, il y a la partie concerts, une vingtaine organisés l’espace de quatre soirées. Thierry Bertrand, facteur et sonneur de veuze, cornemuse typique du marais vendéen, est à l’affiche aujourd’hui jeudi. Mais le programme déborde largement du cadre des régions françaises. Les Musiciens du Nil et leurs instruments à vent emblématiques (baldi et arghul) joueront demain vendredi, ainsi que Wang Li, joueur de guimbarde chinoise, et une formation des meilleurs musiciens irlandais, The Vallely Brothers. Heleno Dos 8 Baxaios interprétera samedi le forro traditionnel, cette musique du Sertao, désert du Nordeste brésilien. Les Rencontres internationales ont attiré l’an dernier plus de 35 000 spectateurs payants. Malgré cette fréquentation dans un village de 500 habitants, le festival est en déficit. « Depuis trois ans, nous sommes frappés par la crise », confirme Guillaume Taillebourg, qui a dû réduire la voilure, diminuant le budget de 25 % par rapport à 2006, sans toucher toutefois à l’enveloppe artistique. Christophe CHEYNIER (AFP)

Le village de Saint-Chartier, dans le Berry de George Sand, se transforme chaque année en capitale mondiale de la lutherie et des musiques traditionnelles le temps des Rencontres internationales de luthiers et maîtres sonneurs, dont la 32e édition a lieu aujourd’hui jeudi jusqu’à dimanche.
Ces Rencontres sont nées en 1976, dans le cadre de festivités organisées autour du centenaire...