Les lecteurs ont voix au chapitre

Vous avez dit ordre ? J’ai lu dans L’Orient-Le Jour du 22 juin 2007 un article intitulé « Masnaa la passoire » et je tiens à émettre quelques observations concernant ce texte. Il est vrai, et j’approuve, que l’ordre règne au poste-frontière syrien de Masnaa et dans toute la Syrie d’ailleurs, comme il a régné jadis à Varsovie et à Santiago, un ordre implacable, doublé d’une répression féroce, la terreur à l’état brut. Est-ce cet ordre-là dont nous avons besoin ? Rien n’est moins sûr. De même le flambant Duty Free, que la plupart des Syriens ne peuvent et ne pourront pas fréquenter dans un avenir proche faute de devises, l’uniforme – hérité de la défunte Armée rouge – bien repassé des douaniers et la salle climatisée et propre peuvent suffire à attester de la présence d’un État fort. Mais qu’en est-il de l’omniprésente censure, des salles de torture aux murs maculés de sang, des opposants qui disparaissent de chez eux au petit matin et des bagnes où l’on meurt d’épuisement et de désespoir ? Tout un univers de brutalité et de peur, chose que les Libanais, malgré la pagaille de leur poste-frontière, ne pourront jamais supporter car ils n’ont jamais connu l’horreur de la dictature, le soldat ayant toujours été là pour rassurer, jamais pour réprimer. Il n’est rien resté de Sparte, mais Athènes a légué à l’humanité des trésors de culture et de beauté. Eddy TOHMÉ Jet-terroriste On connaissait Beyrouth capitale de l’espionnage international, avec notamment le séjour du très célèbre agent double des années 50, Kim Philby, http://fr.wikipedia.org/wiki/Kim_Philby, comme correspondant de The Economist, après avoir été grillé en Angleterre et avant son long séjour en Union soviétique. On connaissait Beyrouth comme centre de pouvoir, la capitale où se préparaient les coups d’État dans le monde arabe, avec notamment le séjour de Hafez el-Assad après son coup d’État raté des années 60. Après le séjour de la jet-terroriste Carlos, Brigades rouges, FPLP, FDLP toujours présents, voilà que l’on redécouvre un Beyrouth toujours dans le vent. Au Liban, l’internationale fondamentaliste est de toutes les couleurs. Les informations faisaient déjà état de la présence de Saoudiens, Bengalais, Éthiopiens, Somaliens dans les rangs du Fateh el-Islam. Il semblerait qu’on découvre désormais l’étendue de l’internationale islamique avec d’autres informations faisant état cette fois-ci d’arrestation de Danois et d’Australiens. François EL-BACHA Une bouteille à la mer J’avais lu vers le milieu des années soixante un article dans La Revue du Liban. Depuis, je ne suis plus tombé sur un écrit qui relate les mêmes données.  L’article en question avait trait à un ancien parchemin, ou un document biblique comportant une carte du Levant sur laquelle on ne trouvait pas le découpage actuel de la région. La carte mentionnait en outre le lieu où débuterait une guerre mondiale, la dernière avant la fin des temps. Il s’agissait, selon la géopolitique actuelle, du Liban-Sud. Ce document a-t-il un rapport quelconque avec la croyance d’une Église aux États-Unis, à laquelle est affilié George W. Bush, prévoyant qu’une ultime bataille aura lieu entre le Bien et le Mal appelée Armageddon ? Quelqu’un aurait-il des informations sur ce document, ou sur l’article paru dans l’hebdomadaire libanais il y a quarante-cinq ans ?         Ziad SAHMARANI