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Actualités - RENCONTRE

RENCONTRE - Le ténor italien espère pouvoir venir chanter au Liban cet été Alessandro Safina, une voix chaude venue de Sienne

C’est en mai dernier et à l’occasion du lancement de l’émission « Perfect Bride » diffusée sur la LBCI, qu’Alessandro Safina est venu découvrir le Liban et bercer son nouveau public au son de sa voix puissante et sensuelle. Une courte parenthèse, vu les circonstances que traverse le pays, mais une promesse, déjà, de revenir cet été chanter sous des cieux plus cléments, si toutefois la situation le permet. Une fée séduite, dès sa naissance, par ses fossettes, l’éclat de sa voix et son regard s’est certainement penchée avec plus de soin sur le berceau d’Alessandro Safina, jurant qu’elle se chargerait personnellement, et elle l’a fait, de le doter d’une voix exceptionnelle, d’un physique craquant et d’une personnalité charmante. Et pourtant, il précise, avec un accent ensorcelant : « Je suis un homme “fortunato” ! J’ai beaucoup de chance, c’est vrai, mais rien n’est venu facilement. Personne ne m’a rien donné, sauf ma mère ! Je me suis battu, j’ai gagné et encore, je suis au presque début. » Le reste, les opportunités saisies et les belles rencontres, c’est la vie qui s’est chargée de le faire. « Quand les enfants de mon âge jouaient au ballon, moi je chantais. C’est quelque chose de naturel, d’inné que j’avais à l’intérieur de moi-même. » Et Alessandro d’être à la hauteur de ces beaux cadeaux. « J’ai commencé à étudier le solfège et le piano, à chanter à l’âge normal », avoue-t-il, alors que résonne sa voix dans ce Virgin du centre-ville où le rendez-vous a lieu. Son nouveau CD, Sognami, y est diffusé haut et fort. Il fait la deuxième voix en live et, il faut l’avouer, tout cela est fort plaisant ! Enfant précoce C’est à neuf ans que l’enfant, né dans la magnifique ville de Sienne, démarre des études de chant. Bercé par la musique classique dès son jeune âge, il développe une passion pour l’opéra. « Lorsque j’ai grandi, j’ai compris que j’avais la possibilité d’approfondir ce don. » À 17 ans, il s’inscrit au Conservatorio di Musica Luigi Cherubini à Florence. En 1989, il obtient le premier prix du Concorso Lirico Internazionale. Il chante en Europe des opéras des plus grands, Puccini en tête, dont il est un grand admirateur. « J’adore les personnages et les périodes romantiques, souligne-t-il. Il faut, pour réussir à interpréter les personnages et les chanter, avoir une sensibilité, comprendre ce que signifie cette période de l’histoire, sentir les passions. Le théâtre est difficile, mais merveilleux. L’acteur-ténor est à nu devant le public, sans micro. » Sa carrière ainsi lancée dans les plus grands théâtres du monde, Safina se rapproche d’un répertoire pop-classique. « La musique classique a quelque chose en plus mais, malheureusement, elle n’arrive pas partout. » Un premier CD en 1999, Insieme A Te, avec le single Luna qui fera le tour du monde, un duo avec Ewan Mac Greggor sur la chanson de Elton John Your Song, pour la bande originale du film Moulin Rouge. Une participation, auprès de Cher, Jennifer Lopez et Sir Elton, à la 73rd Royal Variety performance, en présence de la reine Elizabeth. Un duo avec ce même Elton pour l’association Sport relief. Et le pari d’Alessandro Safina est gagné. Dépoussiérer la musique classique et les ténors, devenir plus accessible. « Au public un peu plus vieux sont venus s’ajouter de nouveaux visages. » Sans abandonner la musique classique, qui reste à la base de sa passion, et les opéras interprétés partout dans le monde, il sort un deuxième CD, Musica Di Te, qui connaît un succès égal. Ce qui l’encourage, quelques années plus tard, à enregistrer l’album de reprises Sognami chanté en trois langues. Des titres surprenants, tels Sognami (Dream of Me), No Avendo Te (I Miss You So), Annies’ Song, un bel hommage à John Denver, Tous les visages de l’amour de Charles Aznavour, avec un Safina romantique et fort inspiré. « En écoutant ces chansons, de vrais poèmes, j’ai senti que je pouvais les chanter différemment. » Et comme le hasard fait bien les choses, Annies Song de Denver se fait entendre dans les murs du Virgine alors que le charmant Safina répond à nos questions. « J’ai la chair de poule », dit-il. Et de conclure, lorsqu’on lui demande si le succès lui a changé sa vie : « J’ai une femme, un garçon de cinq ans, une belle maison à Padova, une vue sur la mer, ça me suffit. Je suis une personne vraie et sincère. J’aime les belles choses, les tapis, les peintures, mais je sais que je ne m’achèterai jamais une Ferrari ou un yacht. Lorsqu’on est célèbre, on peut se mettre au service de certaines causes. Je voudrais, comme Bono, le chanteur du groupe U2, pouvoir faire quelque chose pour la cause qui est à mes yeux la plus belle : la liberté. » Carla HENOUD



C’est en mai dernier et à l’occasion du lancement de l’émission « Perfect Bride » diffusée sur la LBCI, qu’Alessandro Safina est venu découvrir le Liban et bercer son nouveau public au son de sa voix puissante et sensuelle. Une courte parenthèse, vu les circonstances que traverse le pays, mais une promesse, déjà, de revenir cet été chanter sous des cieux plus cléments,...