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Actualités

Liban forever

19 juin 2007, dans la une de tous les quotidiens libanais s’étale une photo « choc », plus explicite et expressive que tous les éditoriaux et analyses politiques réunis : celle d’un soldat libanais surgissant de nulle part dans un décor apocalyptique pour hisser seul, haut, bien haut, tout haut son drapeau, notre drapeau, le grand, l’unique, le premier et l’ultime, sur les ruines encore fumantes et indigestes du terrorisme… Incroyable photo, qui représente à elle seule la victoire de l’État de droit sur l’anarchie et la terreur. Immense photo, qui ne va pas sans rappeler celle, devenue mythique et prise il y a une soixantaine d’années, de marines américains sur l’île d’Iwo Jima, dans le Pacifique, plantant eux aussi, mais à plusieurs, leur propre étendard, symbole de leur combat et de leur victoire, et qui inspira par la suite de par sa beauté un mémorial à la gloire de ceux tombés au champ d’honneur. Superbe photo, ô combien symbolique, qui, elle aussi probablement, entrera dans la postérité et raflera des prix internationaux. Exceptionnelle photo, comme on en prend tous les vingt ou trente ans, et qui vaut par ces temps difficiles et décisifs tous les « Prozac » ou autres anxiolytiques du monde. Émouvante photo qui, comme l’orée qui apparaît à l’horizon du cliché, malgré les décombres et le spectacle de désolation, semble annoncer le début de la résurrection. Renaissance qui s’accomplit grâce à nos héros, dans la douleur, les larmes et le sang, mais résurrection quand même, définitive enfin, et à jamais. Alors un grand merci à la presse qui, en choisissant de glorifier ce soldat inconnu, symbole d’une unité nationale tant désirée et si bafouée, met à l’honneur son héroïsme et son courage, redonnant par là même, à tout un peuple, un nouveau sens aux mots espérance, reconnaissance, appartenance et surtout, surtout, fierté nationale. Dr Maria BASSIL

19 juin 2007, dans la une de tous les quotidiens libanais s’étale une photo « choc », plus explicite et expressive que tous les éditoriaux et analyses politiques réunis : celle d’un soldat libanais surgissant de nulle part dans un décor apocalyptique pour hisser seul, haut, bien haut, tout haut son drapeau, notre drapeau, le grand, l’unique, le premier et l’ultime, sur les ruines...