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Hollande ne voit pas d’impact politique à sa séparation avec Royal Les socialistes restent divisés malgré le sursaut aux législatives

Malgré leur bien meilleur score que prévu aux législatives, les socialistes français restent confrontés à leurs vives divisions pour la direction du parti, illustrées par l’annonce de la séparation de leur couple vedette Ségolène Royal-François Hollande. «Je crois qu’il était nécessaire à un moment de clarifier les choses », a déclaré Mme Royal, après avoir annoncé sa rupture en invoquant une liaison de son ex-compagnon, mettant fin à plusieurs mois de rumeurs persistantes. De petites piques – « elle n’a pas de ligne ! » avait lancé M. Hollande – en divergences tactiques, les tensions au sein de ce couple phare de la vie politique française étaient récemment devenues de plus en plus manifestes. Mme Royal s’était ainsi prononcée après le premier tour pour une alliance avec les centristes, tandis que François Hollande cherchait surtout à mobiliser les abstentionnistes. Le premier secrétaire du PS a assuré que sa séparation n’avait « pas de conséquences politiques » puisqu’elle n’avait « pas de cause politique ». « J’ai toujours veillé à séparer la vie politique qui doit avoir ses principes, ses règles et ses fondements, de la vie privée qui doit être protégée », a-t-il ajouté, déclarant n’avoir « pas d’autres commentaires à faire ». Mais cet avis était loin d’être partagé par les commentateurs et des responsables du PS. Pour Claude Bartolone, un proche de l’ancien Premier ministre Laurent Fabius, « le manque de communication, quelquefois, entre Ségolène Royal et François Hollande posait des problèmes politiques, on le sentait, il y avait une gêne. C’était “le triangle des Bermudes” des socialistes. Chacun faisait le détour pour ne pas être emporté ». « Séparée de François Hollande dans sa vie privée, voilà qu’elle n’entend plus s’en encombrer sur le plan politique », a affirmé le quotidien Libération. L’annonce de sa rupture donne à Ségolène Royal les coudées franches pour briguer la tête du Parti socialiste lors du prochain congrès, en principe prévu l’an prochain, mais dont ses proches cherchent à avancer la date. « C’est cette année que les choses doivent être clarifiées », a estimé le porte-parole du PS Julien Dray, proche de Mme Hollande, soulignant un « besoin d’inventaire ». Le bras droit de M. Hollande, Stéphane Le Foll, a affirmé hier que le prochain congrès ne serait pas organisé avant les élections municipales de mars 2008, soulignant la nécessité d’un dialogue « sur le fond ». À la tête du parti depuis 10 ans, M. Hollande avait déjà annoncé qu’il ne briguerait pas un nouveau mandat. La mobilisation de Mme Royal durant la campagne des législatives, alors qu’elle n’était pas elle-même candidate à la députation, devrait lui permettre d’engranger les fruits du résultat inespéré du Parti socialiste, qui, avec 187 élus, aura 47 représentants de plus que dans la précédente Assemblée. Les députés socialistes se divisent en quatre tendances : les « royalistes », les « hollando-jospinistes » autour du premier secrétaire et de l’ancien Premier ministre Lionel Jospin, le pôle ancré à gauche autour de Laurent Fabius et enfin les proches du chef de file de la tendance social-démocrate Dominique Strauss-Kahn. « La catastrophe annoncée n’ayant pas eu lieu, tout le monde peut s’arroger une part de la digue contre la vague bleue », relève le quotidien Le Monde. M. Strauss-Kahn, réélu dans son fief de Sarcelles en banlieue parisienne après un premier tour difficile, a insisté sur le besoin de rénovation programmatique en déclarant du parti que « la question du leadership se posera le moment venu ». « Mon ambition, c’est d’abord la rénovation pour que le PS soit adapté aux préoccupations des Français et du XXIe siècle », a-t-il ajouté. À l’opposé, M. Fabius juge que « la refondation qu’on va devoir opérer doit se faire en particulier sur les questions économiques et sociales en assumant ce qu’est la gauche ».
Malgré leur bien meilleur score que prévu aux législatives, les socialistes français restent confrontés à leurs vives divisions pour la direction du parti, illustrées par l’annonce de la séparation de leur couple vedette Ségolène Royal-François Hollande.
«Je crois qu’il était nécessaire à un moment de clarifier les choses », a déclaré Mme Royal, après avoir annoncé sa...