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Actualités - CHRONOLOGIE

Un demi-million de femmes enceintes meurent chaque année dans le monde… L’OMS intensifie son action en faveur du sang sécurisé pour une maternité sans risques Rubrique réalisée par Nada Merhi

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) veut sécuriser les transfusions sanguines pour les femmes enceintes, qui sont plus d’un demi-million à mourir chaque année dans le monde, près du quart d’entre elles à cause d’une hémorragie. À l’occasion de la Journée mondiale du don de sang, célébrée le 14 juin et placée cette année sous le thème « Un sang sécurisé pour une maternité sans risques », l’OMS a lancé une nouvelle initiative visant à améliorer l’accès au sang sécurisé pour traiter les complications de la grossesse dans le cadre d’une approche globale des soins maternels qui regroupe les soins prénatals, la prévention et le traitement rapide de l’anémie, l’évaluation des besoins transfusionnels et une transfusion de sang sécurisé lorsque celle-ci s’impose. Les femmes enceintes sont en fait l’un des principaux groupes de transfusés dans les pays en développement, a relevé l’OMS dans une étude publiée à l’occasion de la journée. Elles sont donc particulièrement exposées à la pénurie de sang et à la contamination par le VIH, l’hépatite B et l’hépatite C présents dans le sang non sécurisé. L’hémorragie sévère pendant ou après l’accouchement est à l’origine de 34 % des décès maternels en Afrique, de 31 % en Asie et de 21 % en Amérique latine et dans les Caraïbes, précise l’organisation onusienne. « Si la tendance n’est pas infléchie, il ne sera pas possible d’atteindre la cinquième cible des objectifs du millénaire pour le développement en ce qui concerne la réduction de la mortalité maternelle », constate le Dr Margaret Chan, directeur général de l’OMS. « Une transfusion de sang sécurisé est souvent une question de vie ou de mort pour beaucoup de femmes et de nouveau-­nés », insiste encore l’OMS, qui explique que la « transfusion sanguine est l’une des huit interventions essentielles permettant de sauver les vies dans les établissements offrant des soins obstétricaux d’urgence ». Et de déplorer le fait que 80 % de la population mondiale doit se contenter de 45 % des stocks mondiaux de sang. Les pays en développement sont les premières victimes de ce déséquilibre des ressources. En effet, sur les 80 pays où les taux de dons sont inférieurs à 1 % de la population, 79 sont des pays en développement (il faut des dons de 1 à 3 % de la population pour couvrir les besoins d’un pays). Des progrès ont cependant été réalisés puisqu’en 2004, cinquante pays ont en fait atteint l’autosuffisance en terme de dons de sang volontaires bénévoles, contre 39 en 2002. Trois des 11 nouveaux pays qui ont rejoint ce groupe font partie des pays les moins avancés, selon l’enquête de l’OMS. Les tests de dépistage d’infections majeures, telles que le VIH/sida, l’hépatite B et l’hépatite C, deviennent plus courants, mais ils sont encore insuffisants dans de nombreux pays. Sur 40 pays d’Afrique subsaharienne, 28 n’ont pas encore mis en place des systèmes nationaux de contrôle de qualité du sang, a noté l’OMS.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) veut sécuriser les transfusions sanguines pour les femmes enceintes, qui sont plus d’un demi-million à mourir chaque année dans le monde, près du quart d’entre elles à cause d’une hémorragie. À l’occasion de la Journée mondiale du don de sang, célébrée le 14 juin et placée cette année sous le thème « Un sang sécurisé pour une...