Rechercher
Rechercher

Actualités - OPINIONS

Les lecteurs ont voix au chapitre

Une grande première « Trop d’amour tue », dit un proverbe libanais qui devrait s’appliquer aux amoureux et non à un pays. À travers l’histoire, que de massacres, de guerres ont été menés au nom des religions, quelles qu’elles soient, sans exception. Et dernièrement, cette fameuse confrontation qui ne finit plus à Nahr el-Bared avec l’armée libanaise. Ajoutons à cette confrontation, les bombes ambulantes qui ciblent les citoyens et les politiciens, et qui rendent la majorité des Libanais paranoïaques. Les membres du 14 Mars et ceux du 8 Mars clament haut et fort, chacun de son côté, leur amour pour ce grand pays (tellement grand qu’il les supporte tous). Chacun d’eux le rappelle tous les jours. Ne voyez-vous pas messieurs que vous êtes en train de le tuer, ce pays ? Peut-être faudrait-il citer un autre proverbe : « L’amour rend aveugle. » Ouvrez bien vos yeux, contrôlez un peu votre amour et commencez à raisonner pour aboutir à une solution avant qu’il ne soit trop tard. Mais je crois qu’il est déjà trop tard… Tuer un pays au nom de l’amour, cela serait vraiment une grande première. Johnny FENIANOS Le Jugement dernier Dans le capharnaüm des antithèses au rabais autour du tribunal à caractère international, celle du général Aoun, bien qu’elle n’ait pas dérogé à la règle, m’a laissé perplexe : la crainte d’une dérive politicienne de la justice internationale. Évidemment, voilà une théorie qui tient la route depuis la ratification de ce tribunal dans l’enceinte de la plus grande instance internationale. Cette appréhension, véritable leitmotiv du genre 8 Mars, s’est arrogée la Palme d’or de l’incohérence tant sa pertinence semble laborieusement contestable. En effet, au cours de l’histoire de notre monde, certains jugements sont tombés soit sélectivement sur certains, soit tardivement sur d’autres. Et les détracteurs de ce tribunal d’insister sur ces faits dans le seul but de diffamer tout jugement à venir. Mais le général avait auparavant, et maintes fois, condamné la justice libanaise et l’avait qualifiée d’instrument au service du mandat syrien, avant 2005, ou au service du pouvoir, après 2005. Cette justice libanaise carbure, selon lui et peut-être à juste titre, aux pulsions instinctuelles séculairement valorisées aux dépens de la compétence. Sauf que ces lacunes, que l’on pensait bien libanaises, grèvent tout aussi dangereusement, selon lui, toutes les justices planétaires. Ce mal libanais, par le biais de la mondialisation probablement, a pernicieusement sapé les fondements du sacro-saint des grandes démocraties de cette terre. Ni les Irlandais, ni les Belges, moins encore les Allemands ou la pléthore d’enquêteurs et juges du Monteverde et du tribunal à venir, toutes nationalités confondues, ne connaissent la droiture de la justice. Pas un inconditionnel de la loi pure et dure ne pourra préserver la salubrité de ce tribunal. Dans ces conditions de justice universellement frelatée, comment le général Aoun réalisera-t-il son vieux rêve et son idéal, véritable cheval de bataille de son combat contre le régime actuel, celui de juger les dilapidateurs de l’argent du peuple ? Dr Joseph MANTOURA
Une grande première

« Trop d’amour tue », dit un proverbe libanais qui devrait s’appliquer aux amoureux et non à un pays.
À travers l’histoire, que de massacres, de guerres ont été menés au nom des religions, quelles qu’elles soient, sans exception. Et dernièrement, cette fameuse confrontation qui ne finit plus à Nahr el-Bared avec l’armée libanaise. Ajoutons à cette...