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La SFI épaulera les autorités dans la mise en place d’un partenariat public-privé La participation du privé offre de nouvelles opportunités au secteur de l’électricité

Un autre accord a également été signé hier entre la Société financière internationale (SFI), bras privé de la Banque mondiale, et le Haut Conseil de la privatisation (HCP), représenté le Premier ministre, Fouad Siniora. Au terme de cet accord, la SFI conseillera les autorités libanaises dans la mise en place d’un partenariat public-privé dans le secteur de la production d’électricité. Il s’agit donc de préparer l’appel d’offres qui sera lancé par le gouvernement pour la construction d’une unité de production électrique d’une capacité de 450 mégawatts à Deir Ammar, et éventuellement pour la concession de l’usine déjà existante dans la région, également d’une capacité de 450MW. La mission de la SFI devrait durer un an. « À travers ce projet, la SFI va aider le gouvernement à définir le cadre de la participation du secteur privé à la production d’électricité et garantir la transparence de l’appel d’offres », indique l’institution. Pour M. Siniora, présent en sa qualité de président du Haut Comité pour la privatisation, « cet accord est très important puisqu’il permettra au Liban, en collaboration avec la SFI, d’attirer de gros investissements dans le secteur de l’électricité. Cela permettra de créer des capacités de productions additionnelles, de se servir des ressources financières existantes de manière plus optimale et d’utiliser des ressources alternatives, notamment le gaz, ce qui réduira le coût de la production d’électricité au Liban ». En effet, selon le président du HCP, Ziad Hayek, la nouvelle usine fonctionnera au gaz naturel, plus économique et plus écologique, qui commencera à provenir d’Égypte au début de l’année prochaine. Selon les experts, la participation du secteur privé est une opportunité pour plusieurs raisons : d’abord le Trésor n’a simplement pas les moyens d’investir pour assurer les besoins additionnels d’électricité d’ici à 2010, de l’ordre de 550 MW. Selon le directeur régional de la SFI, Michael Essex, les investissements nécessaires pour la production électrique sont de l’ordre d’un million de dollars par MW, soit entre 450 et 500 millions de dollars pour une nouvelle usine à Deir Ammar. Libéré de ce poids, l’État pourra dégager des ressources à d’autres fins. Ensuite, si le secteur privé, qui vendra sa production à l’État, arrive à produire à moindre coût que le secteur public, cela aura tendance à niveler les coûts de production vers le bas, a souligné le directeur régional de la Banque mondiale, Joe Saba. Enfin, ce partenariat a pour ambition de servir d’exemple à d’autres secteurs. « Le partenariat public-privé est un modèle économique efficient qui permet d’augmenter les investissements privés dans les infrastructures publiques », souligne la SFI. La future usine à Deir Ammar sera la plus grande unité de production indépendante au Liban, suivie par d’autres projets plus petits, a indiqué pour sa part M. Hayek. Mais cette libéralisation n’est qu’un pas sur la voie de la réforme globale du secteur, qui devra être accompagné, entre autres, par des mesures d’assainissement de l’EDL, un projet auquel participe la Banque mondiale. S. A.

Un autre accord a également été signé hier entre la Société financière internationale (SFI), bras privé de la Banque mondiale, et le Haut Conseil de la privatisation (HCP), représenté le Premier ministre, Fouad Siniora. Au terme de cet accord, la SFI conseillera les autorités libanaises dans la mise en place d’un partenariat public-privé dans le secteur de la production...