Rechercher
Rechercher

Actualités

Signatures de deux accords avec le Crédit libanais et la Bank of Beirut Les facilités financières accordées par la SFI devraient bénéficier à environ 3 000 PME à terme

Les promesses faites à Paris III par les bailleurs de fonds continuent petit à petit à se concrétiser, du moins celles en faveur du secteur privé. Car si le mécanisme de financement de l’État met, pour le moment, le Trésor à l’abri d’une éventuelle faillite, c’est loin d’être le cas du secteur privé. De crise en crise depuis près d’un an, les entreprises libanaises sont dans une situation critique, et les plus petites risquent de mettre la clé sous la porte. La Société financière internationale (SFI), du groupe Banque mondiale, a donc entrepris d’injecter de l’argent dans le tissu économique à travers les banques locales, mais aussi directement en soutenant Admic (voir par ailleurs). « Nous sommes conscients de la difficulté de la situation actuelle au Liban. Notre rôle est justement de soutenir le secteur privé en ces moments. Nous pensons que le meilleur moyen de l’aider à se maintenir est d’injecter de l’argent dans le système. D’une part, cela permet de renflouer le capital opérationnel des entreprises pour les aider à aller de l’avant, et d’autre part cela permet de restaurer la confiance dans l’économie », a affirmé à L’Orient-Le Jour, le directeur de la SFI pour la région MENA, Michael Essex. Après les deux lignes de crédit accordées en février dernier à la BLOM Bank et à la Fransabank, deux nouveaux accords ont donc été signés hier avec le Crédit libanais et la Bank of Beirut, en présence des ministres des Finances et de l’Économie, Jihad Azour et Sami Haddad. Au Crédit libanais, la SFI a octroyé un prêt de 15 millions de dollars, sur sept ans. La banque dispose de deux ans pour utiliser ce montant sous forme de crédits aux petites et moyennes entreprises. Pour la Bank of Beirut, les facilités de 25 millions de dollars accordées ont pris une nouvelle forme, celle de partage de risques. « La SFI partage à 50 % le risque pris par la banque lorsqu’elle octroie un crédit à une PME. Les 25 millions permettent donc à la banque d’accorder des prêts de 50 millions de dollars aux PME », a indiqué M. Essex. Étant donné le contexte économique actuel, « les banques privées pourraient réduire leur exposition aux risques de crédit aux dépens des PME, ce qui entraînerait des pertes d’emplois et augmenterait le taux de pauvreté, a-t-il expliqué. Le but de cette démarche est donc d’inciter les banques à prêter aux petites entreprises qui peinent à se relever depuis la guerre de juillet, en partageant ce risque avec elles ». D’autres banques pourraient d’ailleurs bénéficier de ce type de facilités dans les mois à venir, selon le responsable de l’institution qui a évoqué une enveloppe de 50 millions de dollars à cet effet. « Les activités de la SFI au Liban seront multipliées par 4 à 5 par rapport à l’année passée. Les engagements que nous avons pris à Paris III, soit près de 280 millions de dollars, seront tenus et au total ce programme devrait bénéficier à environ 3 000 PME libanaises », a-t-il conclu. Sahar AL-ATTAR

Les promesses faites à Paris III par les bailleurs de fonds continuent petit à petit à se concrétiser, du moins celles en faveur du secteur privé. Car si le mécanisme de financement de l’État met, pour le moment, le Trésor à l’abri d’une éventuelle faillite, c’est loin d’être le cas du secteur privé. De crise en crise depuis près d’un an, les entreprises libanaises sont...