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AVIATION - Un objet « rare » qui pourrait intéresser un collectionneur, un musée ou une institution scientifique Une capsule spatiale soviétique Photon mise aux enchères à Paris

Une capsule spatiale soviétique Photon, calcinée et portant encore les stigmates de son vol de deux semaines dans l’espace, sera mise aux enchères aujourd’hui à l’hôtel des ventes Drouot, à Paris. Cette sphère, de 2,70 mètres de hauteur pour un diamètre de 1,60 mètre, est estimée entre 30 000 et 35 000 euros, a indiqué la maison Ader, qui organise cette vente. Les enchères seront menées simultanément dans la salle de ventes parisienne et sur le site de la maison de commerce électronique Ebay Live. Pour Thomas Terlynck, le commissaire-priseur qui a réalisé le catalogue de la vente, il s’agit d’un objet « rare » et « insolite » qui pourrait intéresser un collectionneur particulier, un musée ou une institution scientifique. Très peu d’objets spatiaux sont en effet récupérés après leur mission : seuls les vaisseaux embarquant des équipages ou ramenant des échantillons sont équipés de systèmes de récupération, coûteux et complexes à mettre en œuvre. Le Photon (« Foton », en orthographe anglaise) est dérivé de la cabine Vostok dans laquelle a volé en 1961 le premier homme dans l’espace, Iouri Gagarine. Depuis 1985, cet engin est notamment utilisé pour effectuer des expériences de biotechnologie, parfois pour le compte des Français et des Européens. Lancés par une fusée Soyouz depuis le centre spatial de Plessetsk (nord de la Russie), ces vaisseaux sont composés de trois modules, d’une masse de 6,5 tonnes au départ : un module d’alimentation électrique, un module de service et un module de descente, comme celui qui sera mis en vente à Paris. L’appareil proposé aux enchères fait partie des sept premiers exemplaires de la série, qui furent lancés entre 1985 et 1991. Il a été très souvent présenté par les Russes dans diverses expositions dans le monde, y compris lors d’une précédente édition du Salon aéronautique du Bourget, a expliqué M. Terlynck. C’est d’ailleurs le transporteur de la capsule qui a obtenu sa saisie et sa mise en vente pour se faire payer, a ajouté le commissaire-priseur. À la veille de l’ouverture du Salon du Bourget, l’opération n’est pas sans rappeler « l’affaire Noga ». Lors de l’édition 2001 du Salon de l’aéronautique et de l’espace, cette société suisse d’import-export avait tenté de faire saisir des avions MiG et Sukhoï pour obtenir remboursement d’une dette russe. Mais M. Terlynck a exclu qu’une incertitude juridique puisse menacer la vente. Selon M. Terlynck, deux autres capsules spatiales soviétiques ont été vendues dans le passé : dans les années 90 en France et en 2000 aux États-Unis. La capsule mise aux enchères, d’un poids de 2,4 tonnes, est exposée depuis hier pour quelques jours devant l’hôtel Drouot. La vente proposera aussi une collection de clichés originaux édités par l’agence spatiale américaine NASA lors des sorties Gemini et Apollo et des affiches de propagande soviétiques. Enfin, seront dispersés autographes, livres, affiches, estampes et photographies sur les premiers pas de l’aviation, avec des documents originaux des frères Wright, de Louis Bréguet ou Louis Blériot.
Une capsule spatiale soviétique Photon, calcinée et portant encore les stigmates de son vol de deux semaines dans l’espace, sera mise aux enchères aujourd’hui à l’hôtel des ventes Drouot, à Paris. Cette sphère, de 2,70 mètres de hauteur pour un diamètre de 1,60 mètre, est estimée entre 30 000 et 35 000 euros, a indiqué la maison Ader, qui organise cette vente. Les enchères...